Une délégation du SNICA-FO a participé au "Groupe de Travail Formations initiale et continue des DPCSR" qui se tenait le 6 juillet dernier. Stéphane Besanceney et Philippe Destarkeet, membres du SG, et Aline Delaître, DD du Rhône.
Seul le SNICA-FO avait préparé une contribution étayée, lui permettant ainsi de faire des propositions construites et précises.
INTRODUCTION : DES PERSPECTIVES NOUVELLES POUR LES DPCSR
Pour le SNICA-FO le premier volet des travaux concernant le corps des DPCSR n’est pas encore abouti. Nous demandons donc la poursuite de ces réunions, notamment pour aborder notre revendication, rappelée lors du GT en 2022, sur la création d’un 3ème grade.
Ce 3ème grade pourrait, par exemple, permettre d'envisager :
- Que chaque région soit chapeautée par un Principal qui viendrait en soutien aux DPCSR, soit sur la fraude, soit plus largement sur la gestion du BER, l’harmonisation des pratiques etc ;
- Ces DPPCSR pourraient aussi assurer des formations dans le cadre de la formation continue des délégués.
Il conviendra en outre d’augmenter le ratio PRO/PRO (DPCSR => DPPCSR) sans quoi le corps se scléroserait et les agents finiraient par être démotivés. Revendication = doubler ce ratio.
Concernant les formations initiale et continue, le SNICA-FO demande une présentation annuelle des FI et FC, moyens alloués, nombres d’agents qui seront formés etc. et également un bilan de l’année écoulée.
L’arrêté qui fixe les modalités et l’organisation de la FI des DPCSR (rien n’existe pour la FC) n’a pas été modifié depuis quasiment 20 ans. Ce qu’il prévoit est très basique et les évolutions nécessaires sont donc conséquentes. Aussi, nous attendons du MI des choix ambitieux et un budget adapté.
Pour le SNICA-FO il est en effet indispensable que ces travaux apportent une réelle plus-value aux DPCSR.
Leur rôle nécessite d'être compétents dans des domaines multiples. Cela ne doit pas conduire l’administration à rogner sur le reste, comme c'est le cas actuellement. On leur demande d'être experts dans tous les domaines, il faut donc leur proposer une formation initiale solide.
L'administration s'est montrée intéressée par nos propositions, dont l'objectif est l'évolution professionnelle des nouveaux délégués (FI), et également des collègues en poste (FC).
Gageons que l'attention et la volonté affichées par les représentants de la DSR, de la DRH et de l'INSERR, lors de notre présentation, porteront leurs fruits.
Nous avons fait la distinction entre la FI et la FC par souci de clarté. Mais en réalité la "frontière" n'est pas si précise car si on enrichit la FI, les DPCSR en poste devront bénéficier des avancées obtenues dans le cadre de la formation continue.
Formation initiale
Une partie des éléments de FI des IPCSR est transposable aux DPCSR, comme la connaissance des droits sociaux par exemple.
- Renforcer les connaissances en informatique pour que les DPCSR soient plus à l’aise et plus rapidement autonomes ;
- Management : La majeure partie des cours à l’INSERR sont des cours de management, dispensés par un prestataire extérieur. Il serait intéressant que des DPCSR expérimentés complètent ces formations :
. Apprendre à diriger avec des spécialistes du management
. Mais aussi apprendre à piloter un BER avec des experts du management d’un BER.
- Enseigner aux DPCSR comment harmoniser les pratiques professionnelles des IPCSR (ce qui sera beaucoup plus intéressant et efficace que de faire des courbes et des diagrammes et de comparer des chiffres). Par conséquent, revoir le module "évaluation professionnelle des IPCSR", pour sortir de l'évaluation par comparaison des taux de réussite.
- Développer des modules favorisant une parfaite intégration des DPCSR dans le contexte local (appréhension des dynamiques singulières de chaque service).
- Enseigner le rôle et fonctionnement des instances de l’Administration (CAP / CSA / FS etc)
- Le droit syndical et le dialogue social doivent faire l'objet de cours spécifiques. Un cadre est en effet, par définition, susceptible de mener des audiences syndicales. Il est donc logique, normal et indispensable que l'Adm le forme à cette pratique.
- Dialogue de gestion :
. Savoir négocier des budgets supplémentaires pour les déplacements des IPCSR ;
. Être formé pour défendre les intérêts du BER lors du Dialogue de gestion local.
- Gestion comptable et budgétaire : gestion du budget initial, quotidien, frais de déplacement des IPCSR, planification des dépenses, etc. Les DPCSR considèrent que ces enseignements ne sont pas suffisamment approfondis.
- Aménagement des centres d’examen : les DPCSR estiment qu'ils disposent de fort peu d'appuis locaux en la matière. Un module de formation s’impose car leur connaissance précise des besoins et des attendus les désignent tout particulièrement. Une parfaite maîtrise des rouages permet en effet de gagner en efficacité lors de la constitution (et l’aboutissement!) des dossiers.
- Etre formés sur les textes à appliquer en cas d’agression sur un agent du BER ;
- Doubler le nombre annuels de séminaires avec la DSR (= 1 par trimestre), augmenter le temps de parole accordé, et compléter ces réunions de rencontres au plan régional, par le biais d'un principal comme indiqué en introduction au sujet du Graf ;
- Le DPCSR est en charge de la « police des examens », pas de la répression des fraudes : la gestion de la fraude est un travail colossal, qui est venu s’ajouter à des journées déjà extrêmement chargées… il n’est pas possible de continuer ainsi. La fraude doit être gérée par les référents départementaux et la cellule de la DSR dont l'effectif doit être renforcé.
Formation continue
- Programme de formation continue à développer pour atteindre a minima les 7 jours annuels réglementaires par agent. Les contenus doivent s’articuler avec le programme de formation initiale et renforcer réellement les compétences.
- Formation à la conduite des véhicules (PL & moto) telle qu’imposée par la Directive Européenne, avec en plus un module « nouvelles technologies ».
Enfin, mettre à disposition un secrétariat administratif pour le DPCSR (ou renforcer l’équipe du BER pour ceux qui ont déjà un répartiteur ou répartitrice). Cela permettrait de le décharger de nombreuses tâches administratives qui relèvent davantage d’agents de catégorie C ou B que de cadres A.