Une de nos collègues a été agressée le mercredi 5 avril, en permis B, sur le centre d'examen de Villabé (91).
L'IPCSR a dû freiner pour assurer la sécurité à l'entrée d'un giratoire. A la suite de cette intervention, le candidat a manifestement tenté d'effrayer notre collègue, en donnant de brusques coups de volant et d'accélérateur, jusqu'à dépasser largement la limitation de vitesse. Ce comportement dangereux a entraîné une seconde intervention de la part de l'Inspectrice pour éviter un terre-plein central. Le véhicule qui les suivait a été contraint de "piler", évitant de justesse la collision.
L'IPCSR a signalé au candidat qu'il mettait tout le monde en danger, et lui a demandé de se calmer. Voyant que son élève ne voulait rien entendre et s'énervait de plus en plus, le gérant de l'auto-école lui a ordonné de descendre de la voiture, puis il a ramené l'Inspectrice au centre d'examen.
Sarah, déléguée régionale adjointe de l'IDF et déléguée départementale du 91 pour le SNICA-FO, a assisté à la scène depuis la piste moto. Elle a rejoint le véhicule dès son arrivée sur le centre et a demandé au patron de l'AE de chasser le candidat, qui revenait à pied.
Elle a ensuite, avec le soutien de la hiérarchie qui ne pouvait se libérer, accompagné l'IPCSR à la gendarmerie pour qu'elle dépose plainte et l'a guidée dans les démarches administratives à accomplir.
Notre collègue, qui ne se sentait pas en capacité de reprendre le travail aujourd'hui, s'est rendue chez le médecin ce matin.
Le SNICA-FO condamne ces comportements et apporte tout son coutien à notre collègue suite à cet événement traumatisant.
Pour mémoire, votre syndicat majoritaire a négocié avec le cabinet du ministre, en 2016/2017, toute une batterie de mesures visant à protéger les IPCSR et DPCSR.
Ce dispositif s'est traduit par première circulaire en juillet 2018, qui a été complétée d'une seconde, en juin 2020, après l'introduction d'une revendication du SNICA-FO dans la Loi (Loi d'Orientation et de Mobilité, infos ici) : la possibilité, pour le Préfet, d'interdire aux agresseurs de se présenter à l'examen.
Rappelons que les Préfets ne peuvent sanctionner les candidats que si l'agent agressé a déposé plainte, ce qui est en outre une obligation pour les IPCSR (cf les deux textes en PJ de ce post).