Alors que le SNICA-FO a déposé un préavis de grève le 08 mars dernier, nous pourrions croire qu’il s’agit d’un canular : la DCSR remet en cause le bien-fondé de l’ADR.
C’est ce qui apparaît dans un courrier signé du délégué interministériel le 11 mars (voir ci-contre) ! « Je suis disposé à étudier (…) un mode d’annonce du résultat qui permette à chaque candidat ayant subi un échec d’en comprendre les raisons »…
Voilà donc la réponse qu’ose nous apporter l’Administration pour lutter contre l’augmentation du nombre d’agressions : réinterroger la légitimité de cet acquis obtenu de haute lutte qu’est l’annonce différée du résultat ! Il s’agit d’ailleurs de l’un des vieux fantasmes de notre sous-direction, toujours prompte à critiquer cette avancée incontestable. Le paradoxe est énorme en cette période où nous déplorons cette recrudescence de comportements violents.
La DSCR révèle d’ailleurs ainsi à ses dépens que la forme de ce CEPC, dont nous dénonçons depuis toujours la pertinence et dont les mérites supposés étaient pourtant mis en avant par notre Administration, ne permet pas aux candidats de comprendre les raisons de leur échec.
Loin de s’en tenir à ce propos menaçant envers l’ADR, et qui relève au mieux d’une méconnaissance de l’histoire de nos corps, au pire d’une provocation totalement déplacée en cette période explosive, la DCSR évoque « les modalités de mise en place d’un dispositif d’enregistrement de l’examen dont les données pourraient être exploitées notamment en cas d’agression ».
Alors que nous dénoncions, comme cause majeure de ces incivilités, le caractère inadapté de la procédure d’évaluation, notre Administration préfère se concentrer sur les conséquences du problème plutôt que sur ses origines.
Pour le SNICA-FO, l’objectif à poursuivre, c’est bien de tout mettre en œuvre pour éviter ces agressions, et non pas de les filmer !
Nous pouvons également nous interroger sur ce qui sous-entend l’adverbe « notamment » : dans l’esprit de la DSCR, la vidéo pourrait-elle servir dans d’autres circonstances que l’agression ? Libre à chacun d’interpréter le propos !
Le fond du problème, outre le caractère inadapté de la procédure et de son support, c’est aussi la communication outrancière, mensongère orchestrée par l’Etat sur les prétendus dysfonctionnements de notre service public : les IPCSR et DPCSR sont ainsi exposés à des usagers persuadés, à force de propagande, de l’inefficacité du système. Il ne faut pas s’étonner dès lors de ce type de débordements !
Depuis de nombreux mois, nous exigeons un démenti de l’Administration afin que la vérité soit rétablie sur les conditionnements de fonctionnement réel de nos BER. Censée défendre le service public républicain et non pas favoriser les intérêts privés de quelques entreprises avides de profit, la DSCR se rend coupable en s’enfermant dans le silence.
A partir du 15 mars, par la grève, nous allons l’aider à en sortir et à témoigner du respect et de la reconnaissance qu’elle doit à ses agents !
Ensemble, nous allons porter un coup d’arrêt à ces provocations et tuer dans l’œuf le projet insensé qui consiste à remettre en cause l’ADR et à enregistrer les examens !