Fo hebdo vient de publier un article sur la libéralisation du transport en autocars imposée par la loi Macron.
Après un peu plus d'un an, sans surprise, "le bilan est bien éloigné des bénéfices escomptés par l’ex-ministre", souligne le journal.
En réalité, cette mesure, empreinte du libéralisme forcené qui caractérise le personnage, est loin d'être neuve.
Elle a vu le jour en Grande-Bretagne en 1985. C'est Margaret Thatcher elle-même qui a initié le démantèlement et la privatisation de London Transport, l’équivalent londonien de la RATP, et la dérégulation des services de transport urbain par autobus dans le reste du pays. Trente ans plus tard, le système mis en place tente toujours de corriger les nombreuses déconvenues pour les usagers.
Dans le cadre d’une émission de la BBC consacrée à la France avec le journaliste économiste Robert Peston, l'ex-ministre banquier avait d'ailleurs exprimé son admiration envers les politiques menées dans les années 80 par le gouvernement de l'Iron Lady :
« Quand on compare [la France] avec le Royaume-Uni dans les années 80, la grande différence est que nous n’avons pas assuré [les réformes] à l’époque. Les Français se rendent compte que les autres ont décidé de changer et que nous sommes les seuls à ne pas réformer notre propre système. »
On se souviendra de la brutalité avec laquelle la Dame de fer a appliqué sa politique, les ravages sociaux qu’elle a provoqués et ses conséquences politiques désastreuses.
Où est l'innovation tant vantée par Macron? Est-ce là le modèle à suivre? C'est pourtant dans les vieux pots du libéralisme qu'on fait la plus mauvaise soupe!