FRAUDE AU CODE DE LA ROUTE :
L'ARBRE QUI CACHE UNE FORÊT DE MALVERSATIONS !
Madame la Présidente,
L'action du SNICA-FO depuis début 2023 a permis de faire prendre en compte par notre sous-direction métier, la DSR-ERPC, dont la qualité d'écoute est indéniable, une série de mesures supplémentaires en matière de lutte contre les agressions sur les IPCSR. Certaines sont d'ores et déjà déployées, et nous insistons aujourd'hui pour que les suivantes le soient rapidement, j'y reviendrai au cours de cette instance.
Comme vous le savez, l'augmentation exponentielle de ces agressions est le symptôme du mal qui gangrène le secteur du permis de conduire et de la sécurité routière depuis l'externalisation de l'examen du code de la route : la fraude.
Avant la marchandisation de cette épreuve, les IPCSR faisaient passer le code, qui était donc gratuit pour les usagers. La fraude constituait un épiphénomène. Depuis la privatisation, elle est devenue massive et gravissime. Les moyens déployés pour la contrer sont quant à eux totalement insuffisants. Non, le ministère de l'Intérieur ne parviendra pas à "vider la mer à la petite cuillère".
La gravité des conséquences, pourtant nombreuses, sur les Inspecteurs et Délégués constitue toutefois seulement la partie émergée de l'iceberg.
La fraude au code de la route est en réalité l'arbre qui cache une forêt de malversations !
En effet, les Organismes Agréés pour faire passer cet examen sont aussi, voire surtout, une vitrine pour blanchir de l'argent sale et financer toutes sortes de trafics, dont celui de la drogue et des faux papiers.
Nos concitoyens auraient toutes les raisons d'être inquiets s'ils apprenaient que le ministère en charge de la sécurité dans notre pays a fait des choix désastreux, et qu'il s'enlise à présent dans une situation catastrophique, par pur dogmatisme.
Car il suffit en réalité d'une seule décision pour régler tous ces problèmes : le retour de l'examen du code de la route dans le giron public, après un recrutement de seulement 90 IPCSR.
La prise en compte rapide de cette mesure de bon sens, la moins chère et la plus efficace qu'il soit pour mettre un terme définitif à cette situation délétère, est un objectif majeur du SNICA-FO, syndicat ultra-majoritaire de la filière.
Oui, le ministère de l'Intérieur a le pouvoir de stopper instantanément la fraude au code de la route, de réduire le nombre d'agressions sur les IPCSR, de rendre au SPPC et à ses agents leurs lettres de noblesse et de redorer son blason !
C'est ce qu'attendent les IPCSR et DPCSR de la part de leur employeur.
Le SNICA-FO mettra tout en œuvre pour leur donner les moyens d'aboutir.
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Merci de bien vouloir annexer cette déclaration au PV de cette instance.
Merci pour votre écoute.
>>> Lire l'intervention de Damien MASCARAS, qui a suivi la déclaration liminaire :
NOS REVENDICATIONS URGENTES EN MATIERE DE PROTECTION DES IPCSR
>>> ICI : notre cahier de revendications (abouties ou en cours) concernant les agressions.