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Les escrocs à l’examen du Code de la route condamnés
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Les escrocs à l’examen du Code de la route condamnés

 
Posté le 09/03/2023

Sud-Ouest – 07 mars 2023

Poursuivis pour une vaste escroquerie à l’examen du Code, les principaux prévenus ont écopé de peines de prison et d’amendes

 

Les faits avaient été qualifiés

d’escroquerie en bande organisée

et de fourniture habituelle

de document administratif.

Après deux journées d’audience,

les principaux protagonistes

d’une vaste escroquerie à l’examen

du Code de la route et à

l’obtention de la formation moto

125 cm3 ont été condamnés,

vendredi, par le tribunal judiciaire

de Bordeaux à deux ans de

prison, dont un an avec sursis,

3 000 euros d’amende et interdiction

d’exercer une activité

professionnelle en lien avec l’infraction.

Il s’agit de deux hommes qui

tenaient un centre d’examen au

Code de la route en région parisienne,

dont un a fait passer, ou a

passé lui-même, une cinquantaine

d’examens frauduleux

dans son établissement.

Un troisième personnage de

l’affaire, assisté de Me Sylvie Capdepuy,

habitant Cadaujac, a été

condamné à dix-huit mois de

prison dont neuf assortis d’un

sursis et à une amende de

2000 euros. Tous ont été frappés

par une peine d’inéligibilité

pour cinq ans et effectueront

leur détention sous la forme

d’un placement sous surveillance

électronique à domicile.

 

Des documents vierges

Tout est parti en 2019 du Cadaujacais

qui a diffusé des publicités

sur les réseaux sociaux où il proposait

100 % de réussite au Code

de la route et l’obtention d’attestations

pour piloter une cylindrée

de 125 cm3, sans se déplacer

dans des centres d’examen. Ce

trentenaire connu pour avoir

participé à des émissions de téléréalité

a expliqué aux enquêteurs

de la PAF (police aux frontières)

avoir servi de « rabatteur

pour rendre service à un ami ».

Ce dernier, qui avait des relations

étroites dans le milieu des

centres d’examen en Île-de-

France, a fini par monter sa propre

société. Il a validé des autorisations

dans son logiciel professionnel

et envoyé des complices

passer les épreuves en usurpant

l’identité de clients qui ont ainsi

obtenu leur code.

Pour le permis 125 cm3, la combine

était encore plus simple :

grâce à ses contacts, il récupérait

des documents vierges complétés

et validés à l’aide d’une copie

de tampon encreur d’une autoécole

de Pantin. Tout cela

moyennant quelques centaines

d’euros.

Cet ami a aussi fait profiter sa

mère, directrice d’école, d’une

fausse carte handicapée et a également

écoulé des fausses cartes

pour accéder à des salles de cinéma.

Les « petites mains » de l’affaire

ont été condamnées à des

peines moindres. « On a cherché

à colorer ce dossier », a plaidé

Me Étienne Bouchareissas pour

un des prévenus, totalement relaxé

au final.

Jean-Michel Desplos

 

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