Depuis 2008, la Confédération Syndicale Internationale (CSI) appelle tous ses syndicats adhérents à faire du 7 octobre une journée internationale pour le travail décent.
Toute personne dans le monde devrait avoir un emploi lui assurant une vie digne. Dans les faits, nous sommes loin du compte puisque les droits fondamentaux des êtres humains continuent à être violés tous les jours, et que la misère demeure un fléau dans toutes les régions du monde.
Ces droits ont fait l’objet de nombreuses conventions de l’OIT (Organisation Internationale du Travail). Ils visent plus particulièrement à la protection contre les discriminations, à l’interdiction du travail forcé et du travail des enfants, au droit à la liberté syndicale et à un environnement de travail sûr, aux droits civiques et sociaux, comme l’accès à des services publics de qualité.
Mais il y a encore loin des paroles à la concrétisation !
Car la pauvreté s’accroît, sur toute la surface du globe, sans exception. Les inégalités prennent des proportions vertigineuses, une minorité infime s’attribuant des rentes fabuleuses tirées de l’exploitation des ressources de la planète ou de placements financiers, au détriment de milliards d’individus.
Les "Pandora Papers" récemment publiés, ainsi que les "Panama Papers" et "Paradise Papers" auparavant, révèlent un système complexe de richesses cachées, d'évasion fiscale et, dans certains cas, de blanchiment d'argent par la classe dirigeante du monde entier. Le Consortium international pour le journalisme d'investigation (ICIJ) estime qu'entre 5.600 et 32.000 milliards de dollars sont dissimulés dans les paradis fiscaux, tandis que le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré que l'utilisation des paradis fiscaux coûte aux gouvernements du monde entier jusqu'à 600 milliards de dollars en impôts perdus chaque année !
Avec la pandémie de Covid-19, 225 millions de personnes ont perdu leur emploi, la majorité étant des femmes.
Le prétexte sanitaire a largement été utilisé pour accroître les profits de la minorité dirigeante et saccager les services publics, au prétexte d’une prétendue crise économique.
Pourtant, par les mécanismes frauduleux décrits plus haut, ce sont des ressources immenses qui ont été volées aux populations. Elles auraient pu être utilisées pour atténuer ou résoudre de nombreux problèmes auxquels nous avons été confrontés pendant toutes ces années.
L’argent pour financer notamment les services publics, garant de l’intérêt général, existe. Il suffit d’aller le chercher là où il se trouve.
Le manque de personnel et d'investissements publics n’est pas une fatalité.
Chacun d’entre nous a le pouvoir de contribuer à ce profond changement institutionnel idéologique. A ce titre, le pire ennemi est la résignation.