Ceci n’est un secret pour personne : le SNICA-FO ne cautionne pas les examens supplémentaires pour des raisons idéologiques. Alors que la Covid 19 continue de sévir, il le cautionne encore moins puisque le dispositif expose les IPCSR et les DPCSR un peu plus au risque de contamination.
Bien entendu, nous ne portons aucun jugement de valeur sur les camarades et collègues qui se voient contraints, notamment pour des raisons financières ou par quelque insistance appuyée de leur entourage professionnel, de réaliser des examens sur le temps habituellement consacré au repos ou à la vie de famille. Consciente de cette réalité sociétale, notre organisation syndicale a d’ailleurs revendiqué et obtenu une revalorisation de la vacation.
Si certains sont confrontés à cette nécessité de « travailler plus pour gagner plus », c’est que notre administration ne nous rémunère pas suffisamment, en particulier à une époque où le point d’indice stagne désespérément. Il s’agit dans tous les cas d’une régression, puisque le progrès social consiste prioritairement à augmenter les temps de loisirs et de repos.
Rappelons que les inconvénients, voire les risques induits par les examens supplémentaires, sont multiples et que le SNICA-FO continuera de les dénoncer.
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Les examens supplémentaires nuisent au recrutement, ce dernier constituant la seule solution efficace et pérenne pour diversifier les missions statutaires des IPCSR.
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Ils contribuent à dégrader les conditions de travail des agents, puisqu’ils allongent mathématiquement la journée ou la semaine de labeur, et amputent la vie privée d’heures précieuses.
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Alors que la charge de travail résultant des 13 unités quotidiennes est déjà plus qu’éprouvante, ils exposent les IPCSR à une baisse de vigilance potentiellement dramatique, si l’agent n’est plus totalement en capacité d’assurer la sécurité à bord du véhicule.
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Ils confrontent les personnels à des inégalités de rémunération, puisque certains d’entre eux, notamment les collègues responsables de famille monoparentale, ne peuvent pas se libérer pour travailler davantage, en particulier lorsque l’enfant n’est pas autonome. Il s’agit pourtant d’une catégorie de personnels qui rencontrent souvent des difficultés pécuniaires.
En ce début de mois de février, la DSR annonce qu’un système de prime sera mis en place afin de « compléter de façon temporaire la consommation d’examens supplémentaires ». Cette mesure qui se veut incitative ne suffira d’ailleurs peut-être pas à décider des IPCSR, emplis de rancœur, qui se voient confisquer une nouvelle mission statutaire : les épreuves HC des TP poids-lourds.
Le dispositif se décomposerait de la façon suivante :
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Entre 20 et 39 examens, 100 euros
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Entre 40 et 59 examens, 200 euros
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A partir de 60 examens, 300 euros
Le SNICA-FO dénonce que:
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Par sa nature, ce dispositif contribue à accentuer les écueils décrits plus haut.
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La prime sera servie sous forme de CIA. L’enveloppe allouée ne serait pas imputée, selon la DSR, sur le montant global qui sera réparti en fin d’année entre les IPCSR. Il n’y a et il n’y aura cependant aucune possibilité de vérifier cette affirmation.
En outre, la période de référence pour calculer la prime (de janvier à mars inclus) est critiquable. En effet, soit les programmations sont déjà en grande partie calées, soit les examens sont déjà réalisés pour ce qui concerne le premier mois de l’année ! Au regard de ce constat, nous nous interrogeons sur le caractère incitatif d’une telle disposition.
Enfin, la prise en compte des seuls examens réellement effectués pour déterminer le montant de la prime constitue une injustice !
Le SNICA-FO revendique que soient considérés dans le calcul tous les examens programmés, puisque les agents ne sont pas responsables de l’absence des usagers.