LES BIENFAITS DE LA PRIVATISATION :
Confrontée à la chute des volumes de courrier, la Poste va augmenter significativement ses tarifs au premier janvier prochain. L'entreprise a en effet reçu le feu vert de l'Arcep, l'Autorité des télécoms, pour augmenter ses prix de 5,2% en moyenne par an pendant quatre ans.
Cette hausse pourrait même être plus forte au 1er janvier prochain compte tenu des difficultés de la société.
La Poste avait demandé au régulateur de pouvoir appliquer dès 2015 une hausse annuelle équivalente à l'inflation majorée de 3,5%, contre seulement 1% jusqu'ici. Dans un communiqué publié ce vendredi, l'Arcep indique avoir validé la demande de la société afin d'"assurer la pérennité du service universel" et de "donner à La Poste les moyens d'engager la transformation de son modèle de développement".
Cet encadrement des tarifs postaux porte sur une période de quatre ans, de 2015 à 2018, se basant sur une augmentation annuelle moyenne des tarifs de 3,5 points au-dessus de l'inflation (pour laquelle l'Arcep a retenu un taux moyen de +1,7% sur la période) "soit une évolution nominale de 5,2%" au total, détaille l'autorité. Mais La Poste avait également, en raison de ses difficultés financières, à pouvoir "consommer une partie significative de sa marge de manoeuvre tarifaire en début de période d'encadrement", c'est-à-dire pratiquer dès janvier 2015 une augmentation supérieure à celle prévue pour une seule année.
L'Arcep a décidé d'instaurer un "plafond annuel", qui permet à l'entreprise d'utiliser dès le 1er janvier 2015 jusqu'à 50% de l'enveloppe globale sur l'ensemble des quatre ans.
Dans un communiqué, La Poste indique "prendre acte" de la décision de l'Arcep mais ne détaille pas encore les augmentations précises qu'elle compte pratiquer, ni quels tarifs (types de timbres ou de colis) seront particulièrement concernés.
Elle souligne cependant que lui est offerte désormais la "possibilité d'utiliser la première année jusqu'à 50% de l'enveloppe pluriannuelle globale".