ARRÊTE DU 25 JUILLET 13ème UNITE (en PJ et en lien de cette publication)
Au Ministère de l’intérieur, ne sait-on pas réformer autrement qu’à coups de matraque ? La méthode appliquée par nos amis CRS lors de manifestations illégales ferait-elle des émules quand il s’agit de conduire une réforme ?
Et dire que ce Gouvernement se targue de faire de la concertation sa marque de fabrique !
Chaque jour, l’Administration s’enfonce un peu plus dans son déni de dialogue social et impose ses méthodes à la hussarde.
Car aujourd’hui, la DSCR fait paraître au Journal Officiel, par voie d’arrêté (lien), les modifications relatives à l'épreuve pratique de l'examen du permis de conduire de la catégorie B et de la sous-catégorie B1, et officialise ainsi la treizième unité. Sur ce sujet, comme sur les autres, aucune concertation n’a été mise en place !
Toutes les méthodes blâmables sont mises en œuvre pour imposer ces projets préjudiciables aux agents et aux usagers : méthode de communication officielle s’apparentant au verrouillage idéologique et à la langue de bois sur le devenir plus qu’incertain du service public, cadence infernale pour faire aboutir son programme de destruction des acquis des personnels et des valeurs républicaines. Tout cela constitue la négation du dialogue social et des principes les plus élémentaires de la démocratie.
Ce n’est pas à coup de marteau sur la tête qu’on réussit une réforme.
Le Ministère de l’intérieur croit-il que la concertation se résume à une logorrhée sans fin, sans poids ni incidence, et que le rôle d’un syndicat responsable se limite à accompagner des politiques destructrices, via un pseudo « dialogue social » ? Notre administration fait fausse route et attise chaque jour un peu plus le mécontentement par ses méthodes brutales !
La précipitation qu’elle utilise révèle une forme d’impuissance et un refus dogmatique et contreproductif d’étudier d’autres possibilités. Sur le fond comme sur la méthode, ce n’est pas sérieux. Elle se doit de réaliser que ces procédés tyranniques sont purement et simplement intolérables dans une société démocratique !
Il est assurément grand temps que notre Ministère revienne à la raison.
L’audience du 1er août prochain nous montrera si son plus haut représentant, le Ministre Bernard Cazeneuve entend se situer au-dessus la mêlée et engager son cabinet dans un dialogue conforme aux usages.