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Pour le retrait du projet de loi "Travail"

Pour le retrait du projet de loi "Travail"

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  • statut
  • manifestation
Posté le 22/04/2016

Nos organisations syndicales sont pleinement engagées dans le processus de mobilisation pour l’amélioration et le renforcement des droits des salariés.

Depuis plusieurs semaines, plusieurs millions d’étudiants, de lycéens, de salariés, de privés d’emploi, de retraités se sont d’ores et déjà mobilisés par la grève et dans les manifestations.

Dans la dernière période, les annonces gouvernementales en faveur des jeunes sont à inscrire à l’actif de cette mobilisation.
Néanmoins, elles ne sauraient être une réponse aux exigences portées au sujet du Code du Travail.

Le projet de loi Travail, c’est la fin de la hiérarchie des normes et de la primauté de la loi sur les accords de branche et d’entreprise, c’est travailler toujours plus pour gagner moins, c’est faciliter les licenciements, c’est la remise en cause de la démocratie sociale et des organisations syndicales…

Loin de rompre avec les politiques d’austérité mises en oeuvre au titre du pacte dit de responsabilité, les pouvoirs publics poursuivent l’entreprise d’affaiblissement des politiques publiques, des services et de l’emploi publics, avec, pour conséquences, la multiplication de mobilités géographiques et professionnelles non choisies, le développement de la précarité…

Des politiques d’austérité qui participent aussi de la dégradation constante du pouvoir d’achat des personnels.

Nos organisations syndicales réitèrent que la page des salaires n’est pas tournée avec l’insuffisante revalorisation de la valeur du point de l’indice à une hauteur de 1,2 %, en deux fois, et exigent la réouverture d’un processus de discussions et de négociations sur les salaires.

Alors que le statut des fonctionnaires est une garantie pour les citoyens, les attaques incessantes contre ce statut nous inquiètent, comme la remise en cause des 35 heures. Les agents de la Fonction publique sont bien concernés par le projet de loi El Khomri.

Dans un tel contexte, nos organisations syndicales appellent les personnels de la Fonction Publique, fonctionnaires et agents non-titulaires, actifs et retraités, à faire du jeudi 28 avril 2016, une nouvelle et puissante journée de mobilisation interprofessionnelle pour une autre politique au service du progrès social.

Ensemble, salarié-es du public, du privé, chômeur-euses, précaires, retraité-es, étudiant-es, lycéen-ennes Toutes et Tous en grève et dans les manifestations, le jeudi 28 avril 2016.

Fait à Paris, le 22 avril 2016

  Préavis de grève FGF-FO :  

Madame Annick GIRARDIN Ministre de la Fonction publique
80, rue de Lille
BP 10445
75327 PARIS Cedex 07


Paris, le 22 avril 2016

Madame la Ministre,

Conformément aux dispositions prévues par la Loi du 13 juillet 1983, nous vous informons par la présente du dépôt d’un préavis de grève par la Fédération générale des Fonctionnaires FO couvrant les personnels de la Fonction publique de l’Etat et de ses établissements pour la journée du jeudi 28 avril 2016. Compte tenu de l’aménagement du temps de travail et de l’organisation des services, cette grève commencera pour certains agents, le mercredi 27 avril 2016 à 20 heures et se terminera, pour d’autres, le vendredi 29 avril 2016 à 8 heures.

Ce préavis s’inscrit dans la journée de grève et de manifestations, initiée par notre Confédération FO et fait suite aux journées de mobilisation contre le projet de Loi Travail, mais se place également dans la continuité des journées de grève du 26 janvier et du 31 mars dans la Fonction publique.

Concernant plus précisément la Fonction publique, la FGF-FO revendique notamment :

Le retrait du projet de Loi Travail et réaffirme son opposition à l’article 22 de ce projet autorisant le gouvernement à légiférer par ordonnance pour la mise en oeuvre d’un CPA (Compte Personnel d’Activité) dans la fonction publique qui remettrait en cause les garanties collectives du statut général et des statuts particuliers sur ce point,

Le maintien de la hiérarchie des normes et des accords collectifs donc par voie de conséquence le maintien du statut général et des statuts particuliers,

Une nouvelle augmentation de la valeur du point d’indice assortie d’une attribution de 50 points d’indice permettant le rattrapage des pertes subies,

La réouverture de discussions sur les carrières, le protocole PPCR n’ayant pas apporté de réelles améliorations aux grilles indiciaires et, pire, devenant même un obstacle aux promotions,

L’arrêt des réformes en cours (territoriales et santé notamment) et l’ouverture d’un débat de fond sur les missions de Service public et l’adéquation nécessaires avec les moyens.

Nous vous prions de croire, Madame la Ministre, à l’assurance de notre parfaite considération.

Christian GROLIER,

Secrétaire Général

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