Les soldes du printemps 2016 au ministère de l’intérieur sont l’un des temps forts shopping les plus attendus de l’année pour les sociétés privées qui veulent profiter de la bonne aubaine.
Comme pendant l’été 2015 avec la loi Macron, tous les accros du shopping sont présents pour le rendez-vous immanquable de la publication imminente du décret relatif à la braderie de l’ETG!
Mais il faut s’organiser dès maintenant…car acheter ne doit pas être synonyme de regretter.
C’est pourquoi certaines entreprises ont déjà lancé leur campagne de recrutement, afin de constituer leurs effectifs « d'inspecteurs du permis de conduire » et de profiter au plus vite des retombées pécuniaires de l’externalisation des missions d’examen. Avec le renouvellement des banques de questions de l’ETG et l’introduction de vidéos, c’est la garantie d’obtenir un peu plus d’échecs, et donc d’accroître les bénéfices sur le dos des candidats.
Sociétés privées, profitez au maximum de cette opportunité !
Alors que nous ne faisions que « surveiller » l’ETG selon la terminologie du ministère de l’intérieur, nous noterons au passage que ces entreprises recrutent des « inspecteurs du permis de conduire »*. Cette appellation, que nous pensions statutaire et dévolue à des agents en charge d’examens pratiques notamment, ne serait donc plus l’apanage de notre corps de fonctionnaire.
A moins que le vocable ne nous suggère justement le coup d’envoi de toute une série de « bons plans » pour ces mêmes investisseurs : car certains d’entre eux sont en capacité de proposer un service « clés en main », forts d’une expérience dans d’autres pays, de l’inscription du candidat jusqu’à la délivrance du permis.
Oserait-on croire que la frénésie des soldes n’est pas terminée, notamment lorsque nous apprenons que 53,8 millions d’euros ont été gaspillés à l’occasion du naufrage de FAETON, et que le MI offrirait d’autres occasions à ces sociétés de « shopper » des missions de service public ?
Nous espérons vivement que les réunions à venir avec la DSCR nous permettront d’entrevoir une perspective rassurante sur le devenir de l’éducation routière, que ce soit en matière d’examens pratiques ou de contrôles du système. Du moins, nous nous employons à créer ces conditions et usons de tous les leviers pour que les IPCSR et DPCSR retrouvent la sérénité et la confiance qui leur font défaut, en particulier depuis 2014…
* Cliquer ici pour lire le courrier adressé au Secrétaire général du ministère. (lien adhérents, identifiez-vous avant de cliquer)