La réforme du permis de conduire, initiée par le Ministre de l’Intérieur, s’est trouvée prolongée par le projet de loi dit «Macron». Deux ministères sont donc à présent concernés par ce dossier.
Les premières mesures conduisent déjà à la perte hebdomadaire de centaines de places d'examen.
Alors que ce gaspillage démontre que la DSCR s'est fourvoyée sur l'acuité du problème, l'Administration s'accroche encore à son indicateur "délais", fondement de tous les projets actuels et à venir.
Face à cet entêtement incompréhensible, la commission exécutive du SNICA-FO a décidé d’appeler les IPCSR et DPCSR à la grève. Comme vous le savez, un préavis reconductible a été déposé pour la semaine 15.
Toujours soucieux de privilégier le dialogue, et conscients que les arbitrages ne pourront à présent arriver que du chef du Gouvernement, nous avons demandé une audience au cabinet du Premier Ministre.
Nous souhaitions qu’elle se déroule durant le préavis de grève, à l'instar de celle obtenue auprès du ministère de l’Economie. Cependant, les agendas de nos interlocuteurs de Matignon ne le permettaient pas.
Nous venons d’apprendre que nous serions tout de même reçus, le mercredi 8 avril 2015.
Le secrétariat général a donc décidé d’accorder une chance supplémentaire à la discussion, démontrant du même coup que la grève n’est pas un incontournable, même pour un syndicat revendicatif.
Le Gouvernement, qui vante les mérites du dialogue social, détient là une occasion de concrétiser ses propos, dans un secteur particulièrement sensible et soumis à des tensions permanentes depuis des mois.
Quand la démonstration est faite que le diagnostic n’est pas le bon, il est de la responsabilité des politiques de réexaminer le sujet sous un éclairage satisfaisant et avec les bons outils.
C’est ce que nous allons demander au cabinet de Manuel VALLS.
Si nous ne devions pas nous rejoindre sur le scénario à envisager dans les semaines à venir, nous entrerions alors dans la lutte. Le cheminement complexe de la loi nous offrira en effet encore plusieurs occasions de passer à l'action à des moments clefs.
Pour le SNICA-FO, réformer avec les agents pour une meilleure efficacité du service public, c’est oui ! Réformer brutalement et sur des bases erronées, c’est non !
RDV le 8 avril pour un compte-rendu de cette audience. Dans l’attente, restez connectés et mobilisés !