L'Assemblée nationale a rejeté, jeudi 27 novembre, la proposition de loi relative à la privatisation de l'examen de la catégorie B, rapportée par le député Fromantin.
Le Ministre de l'intérieur, présent dans l'hémicycle, a vu dans ce texte la mise en cause du service public du permis de conduire, pour lequel il a rappelé son attachement.
Il a parallèlement souligné la qualité et la "précision" du travail mené par le député maire de Neuilly. Pourtant, en entendant les débats, le SNICA-FO n'a pu que constater le manque d'expertise de l'ensemble des intervenants !
Soulignons que tous les députés, quelle que soit leur appartenance, se rejoignent sur un point : les délais soi-disant inacceptables.
Le SNICA-FO continue d'affirmer que ces statistiques ne reflètent pas la réalité et qu'elles ne sont que l'instrument d'une politique libérale qui taît son nom.
Les députés UDI et UMP n'ont pas manqué de souligner la contradiction du propos de Monsieur Bernard Cazeneuve, puisque le Gouvernement est en train de mettre en branle la privatisation de l'ETG et des examens pratiques poids-lourd. Se dresser en défenseur du service public, dans le contexte de réforme que nous connaissons, paraît en effet pour le moins incongru !
Le SNICA-FO rencontrera le cabinet du Ministre le 09 décembre. Nous rappellerons à cette occasion nos revendications les plus essentielles, comme le rejet de toute externalisation des examens poids-lourd, ou le maintien de l'ETG dans le giron du service public. En un mot, l'affirmation de la puissance étatique sur le dispositif de l'éducation routière.
Compte tenu des propos tenus aujourd'hui par le Ministre sur les bienfaits du service public, nul doute qu'il prêtera une oreille plus qu'attentive à nos positionnements.
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