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EDITO
Par définition un groupe de travail ne s’interdit aucune piste. C’est même là tout son sens : confronter les idées, les étudier, discuter pour les harmoniser et faire émerger un consensus.
Pour ce faire, la précipitation est exclue, notamment lorsque les intérêts des participants sont divergents. Ce n’est donc pas le marathon qui nous a été imposé de fin janvier à début avril, dans des conditions relevant d’une ambiance de « café du commerce » qui allait accoucher d’un rapport constructif.
Bien que prévisible, son contenu n’en provoque pas moins notre indignation puisqu’il traduit un mépris à peine dissimulé pour les IPCSR et DPCSR et leur syndicat majoritaire. Notons que lorsque le député Fromantin, auteur d’une proposition de loi de privatisation du PC, est invité pour la présenter devant le GT, lorsque la DSCR (sans patron depuis le départ de F. Pechenard en novembre 2013) se dévoue pour présenter la situation du PC dans des pays où il est privatisé et lorsqu’elle communique des statistiques honteusement orientées, ce n’est évidemment pas pour défendre le service public et les fondements de la République !
A défaut de formuler le consensus initialement voulu par le Ministre, ce rapport se devait de prendre en compte la parole du SNICA-FO comme le rappelait notre courrier du 9 avril adressé à la présidente du groupe de travail. La seule solution trouvée a été d’annexer les contributions de tous les participants. Il semble pourtant évident que lorsqu’un Ministre demande la synthèse de travaux, ce n’est pas pour avoir à analyser les centaines de pages produites par ses membres !
Face aux dangers manifestes qui transpirent au travers de ce document, pour nos missions mais aussi pour nos statuts, nous avons écrit au Président de la République le 21 mai dernier (cf. p.2) pour réaffirmer nos revendications. Gageons qu’il saura, avec son Ministre de l’Intérieur et le Délégué Interministériel récemment nommé, permettre au permis de conduire de rester une mission régalienne servant les intérêts de deux des priorités de son quinquennat : la jeunesse et l’emploi.
Dans le cas contraire, un conflit social, proportionnel à la gravité des attaques contre le service public, serait inéluctable. Soyez nombreux à participer aux réunions syndicales de juin, nous vous apporterons toutes les précisions nécessaires et aborderons également des sujets « métiers » et « DRH » qui sont malheureusement peu réjouissants. Nous préfèrerions parfois observer que nous étions dans l’erreur mais force est de constater que les analyses et les craintes que nous exprimons s’avèrent au final toujours fondées !
Pascale MASET