La FSU -non signataire de l’appel national- lance toutefois au plan local et par le biais de ses syndicats nationaux de nombreux appels à l’action…
Cette journée d’actions traduit « une convergence des mobilisations » indiquaient les syndicats ce lundi.
A Paris, avant d’aller rejoindre la grande manifestation parisienne qui démarrera de Montparnasse ce 26 janvier à 14h, les agents des finances publiques se rassembleront dans la matinée près de l’Assemblée nationale (place Édouard Herriot à 11h).
Le ministère de l’Économie et des Finances « compte le plus de suppressions d’emplois depuis des années » s’insurgent les organisations syndicales en relevant un paradoxe : « c’est ce ministère que l’on prive de moyens qui est sensé lutter contre la fraude fiscale estimée à 60 à 80 milliards par an ! »
Les agents des hôpitaux de Paris (AP-HP) se rassembleront eux devant le ministère de la Santé avant de rejoindre l’ensemble des agents au sein de la manifestation…
A Paris encore, à l’appel notamment du SNFOLC-FO, les enseignants organisent un rassemblement à 13h30 à Port-Royal contre la réforme du collège. Ils participeront ensuite à la grande manifestation.
Les revendications : salaires, effectifs…
Pour cette journée d’actions et à la veille de l’ouverture prévue fin février de discussions salariales, les agents revendiquent une hausse générale des salaires pour rattraper au minimum la perte de 8% de pouvoir d’achat due au gel « inédit » du point d’indice depuis 2010.
Les syndicats -qui ignorent encore la date de ces discussions- s’inquiètent de l’absence de perspectives salariales. « Vu l’austérité contenue dans la loi de finances, cela n’augure rien de bon » souligne Didier Bernus, le secrétaire général de la fédération SPS-FO.
Il rappelle par ailleurs l’opposition de FO à l’application -et sur le mode du « coup de force »- des mesures contenues dans le protocole sur les carrières et rémunérations (PPCR).
Ce protocole n’a en effet pas reçu la validation de la majorité des syndicats. « Par mesure de bon sens, il aurait fallu remettre tout le monde autour de la table et négocier » indique-t-il.
Les syndicats contestent les « réductions budgétaires drastiques » induisant notamment des suppressions d’effectifs et une dégradation des conditions de travail des agents.
350 000 emplois publics ont été supprimés entre 2007 et 2012. Aujourd’hui la situation des effectifs est « terrifiante » insistent les syndicats dénonçant le « sous-effectif endémique » à l’hôpital.
Ils s’inquiètent aussi pour l’avenir de l’emploi public dans le cadre de la mise en place de réformes telle la loi Santé qui menace 22 000 postes ou encore la réforme des services déconcentrés de l’État et la réforme territoriale impactant 100 000 emplois.
« A la Métropole de Marseille nul ne sait encore qui va payer les agents le 31 janvier » souligne Yves Kottelat (territoriaux FO) illustrant ainsi les dysfonctionnements qui perturbent actuellement les collectivités.
Ce n’est pas un hasard si, dans de nombreux cas, les territoriaux ont lancé des appels unitaires pour la journée du 26 janvier souligne-t-il.
A la mairie de Limoges, à la Rochelle ou par exemple encore chez les pompiers du Nord, la FSU a rejoint l’appel à l’action lancé par les autres syndicats.
Alors que cette préparation de la journée de grève du 26 janvier traduit déjà une forte tension, les trois syndicats organisateurs de l’action de ce 26 janvier annoncent qu’ils se rencontreront dès le lendemain pour faire le point et... « réfléchir à la suite à donner au mouvement ».