La loi Travail a été promulguée mardi 9 août par François Hollande et publiée le même jour au Journal Officiel (lien). Ce texte, qui consacre les privilèges des employeurs, égrène pas moins de 123 articles au travers de 100 pages.
Cinq mois de conflit social et d’affrontements politiques, un retour express au sénat le 19 juillet, puis à l’assemblée, le tout sans débat, un troisième recours au 49-3 : force est de constater que libéralisme rime définitivement avec autoritarisme.
Rejetant le dialogue avec les organisations syndicales, ce gouvernement a méprisé ceux qui se sont mobilisés et exprimés contre cette réforme régressive, que ce soit au travers de manifestations, grèves, blocages, pétitions ou encore votations citoyennes.
Un sondage Odoxa-FTI paru le 18 juillet, révèle d’ailleurs que 7 français sur 10 sont « mécontents de l’adoption définitive du projet de loi travail » et que plus de la moitié d’entre eux « souhaite que les manifestations contre le texte se poursuivent ».
La loi El Khomri pose plus que jamais la question de la capacité de ceux qui nous gouvernent à représenter le Peuple.
Aujourd’hui, le gouvernement a perdu la bataille idéologique, en entamant les valeurs de la République.
Notre responsabilité d’organisation syndicale, c’est de continuer à combattre les régressions sociales et à gagner de nouveaux droits. La lutte contre la loi El Khomri n’est pas achevée. Alors que plus de 120 décrets d’application doivent encore être publiés, une journée d’action interprofessionnelle est programmée pour le 15 septembre. Le recours aux questions préalables de constitutionnalité demeure un levier qui sera également pleinement exploité par Force Ouvrière.