Si la fusion de corps est considérée par l’Administration comme un objectif central en matière de gestion RH, c'est en réalité le moyen de mieux mettre à mal tous les droits et acquis des personnels, en les fondant dans un moule commun. Le nivellement par le bas en quelque sorte !
Certaines mesures préparent et facilitent ce vaste chantier : c'est le cas notamment de l'harmonisation des régimes indemnitaires via le RIFSEEP. Pour mémoire, le MI projette une adhésion anticipée des IPCSR à ce nouveau dispositif (les DPCSR l’intègreront, au plus tard, le 1er juillet 2015 car le décret RIFSEEP abroge la PFR). Cet empressement n'a sûrement pas pour but de contenter les agents !
Concernant les IPCSR et DPCSR, fusionner avec d'autres corps de l'Administration ne favoriserait en rien une mobilité choisie. En effet, mis en concurrence avec des agents exerçant depuis toujours des missions bien moins spécifiques que les nôtres, nous ne serions « élus » à la mobilité (poste et lieu géographique), qu’en fonction des besoins de l’Administration, c’est-à-dire là où personne ne veut aller !
Ce serait également le moyen imparable pour l'Administration de porter un coup fatal aux syndicats nationaux d'IPCSR et de DPCSR. Or il est évident que plus le champ d'action d'un syndicat est élargi, plus la connaissance des dossiers généraux et individuels des agents devient problématique.
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