Le monopole des écoles de conduite pour la formation pratique à la conduite ne paraît pas justifié, selon le rapport.
La guerre entre taxis et VTC est déjà déclarée. Elle pourrait s'étendre à d'autres acteurs du secteur des transports si les recommandations du rapport de l'IGF sont vraiment suivies d'effets. Il y est notamment conseillé de mettre fin au monopole des taxis spécialisés et des ambulanciers sur le transport sanitaire assis (c'est-à-dire pour des malades sans gravité ne nécessitant pas d'être sur une civière). Les prix pratiqués par ces professionnels sont en effet remboursés par la Sécurité sociale sur une base tarifaire bien plus généreuse qu'une simple course de taxi. Or certains malades ne justifient pas une telle prise en charge.
Réduire les délais
Toujours dans le domaine des transports, il est recommandé de mettre fin au monopole des écoles de conduite sur la formation pratique, et donc aux réglementations qui restreignent l'accès sur ce marché. Ces écoles de conduite doivent par exemple posséder un local avec un nombre de mètres carrés minimum pour assurer la formation au Code de la route à un groupe d'élèves par exemple, alors que la formation en ligne pourrait parfaitement se justifier. Certains nouveaux acteurs, comme Ornikar, ont déjà commencé à proposer ce type d'e-formation. Surtout, les prix et les délais d'attente pour obtenir une date d'examen sont très disparates d'une école à l'autre. Facturé en moyenne 1.067 euros, le forfait 20 heures de conduite peut aller de 780 euros dans une grande ville de province à 1.425 euros à Paris. Le gouvernement a commencé à plancher sur une réforme du permis de conduire qui, pour modeste qu'elle soit, a déjà mis les inspecteurs du permis en grève le 25 juin dernier. La réforme prévoit de confier la surveillance de l'examen du code à un prestataire agréé par l'Etat, et non plus aux inspecteurs eux-mêmes, afin de permettre à ces derniers de se concentrer sur l'examen de conduite. Et de réduire ainsi les délais pour les candidats qui souhaitent passer les épreuves.
M. B., Les Echos