MOTION
La Commission Exécutive (CE) du SNICA-FO, composée des représentants nationaux et régionaux des Inspecteurs et Délégués, s’est réunie à Saint-Malo (35) le mercredi 13 mars 2024. Elle rappelle son attachement indéfectible au Service public des examens du permis de conduire, et aux statuts particuliers des IPCSR et DPCSR, fonctionnaires d’État garants de la qualité et de l’impartialité du 1er examen de France.
Ainsi débarrassé de toute pression, notamment commerciale, cet outil majeur de l’insertion sociale et professionnelle reste en effet centré sur l’intérêt général : les enjeux de sécurité routière, de mobilité et d’emploi. Son organisation centralisée assure en outre l’égalité de traitement attendue par nos concitoyens.
À ce titre, la CE du SNICA-FO rejette et combattra toute tentative de confier les examens pratiques, permis « secs » comme titres professionnels, à « de nouveaux acteurs ». De plus, elle affirme qu’un « simple processus de certification » ne suffit pas à devenir un expert en évaluation, en réglementation, en conduite et en sécurité routière.
La CE du SNICA-FO revendique en outre le retour de l’examen du code de la route dans le giron public, afin que soient immédiatement éradiquées les fraudes massives qui sévissent depuis la privatisation de cette épreuve.
La CE du SNICA-FO réfute par ailleurs la notion de « délais d’attente », qui révèle une philosophie basée sur l’échec, quand c’est une logique de réussite qui doit présider à toute réflexion et tout projet. Car c’est une évidence, les jeunes et les chercheurs d’emploi ont besoin d’obtenir le permis le plus rapidement possible, et non de le passer X fois, même dans des délais courts.
La CE du SNICA-FO maintient que ce sont les délais d’obtention qui doivent être réduits, en particulier par l’augmentation du taux de réussite à l’examen, qui stagne autour de 53% depuis des décennies. Pour ce faire, la CE du SNICA-FO soutient que l’amélioration de la qualité de la formation des enseignants et de leurs instructeurs est une priorité.
Enfin, la CE du SNICA-FO réclame que les entreprises privées qui interviennent dans ce secteur soient contrôlées par l’État, bien au-delà des simples vérifications administratives actuellement déployées. Comme c’est le cas pour les IPCSR et DPCSR, les personnels qui forment les conducteurs doivent impérativement bénéficier d’un suivi efficace de leurs pratiques professionnelles, afin de pouvoir pleinement jouer leur rôle dans le dispositif éducation et sécurité routières.
Afin de faciliter l’accès à l’emploi, et d’infléchir à nouveau la courbe de l’accidentalité, en particulier chez les jeunes, premières victimes des accidents de la route, la CE du SNICA-FO appelle les pouvoirs publics à tout mettre en œuvre pour que la formation des conducteurs soit améliorée, et que son financement soit élargi.
Adoptée à l’unanimité, à Saint-Malo, le 13/03/2024
Copie à : Monsieur le ministre de l’Intérieur
Monsieur le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur
Monsieur le secrétaire général du ministère de l’intérieur
Madame la déléguée interministérielle à la sécurité routière
Madame la directrice des ressources humaines du ministère de l’intérieur