Alors que nous avons appris vendredi soir que le protocole sanitaire qui s’applique aux examens pratiques serait modifié à compter 06 juillet sur les points suivants :
- Visières et housses ne seront plus obligatoires.
- Usage du masque toujours obligatoire.
- Maintien de l’obligation de la désinfection des véhicules.
- Climatisation toujours interdite.
- Ventilation en position basse et sans recyclage d’air, autorisée.
- Obligation d’installer une paroi souple entre l’avant et l’arrière du véhicule.
le SNICA-FO tient à rappeler que ce protocole est défini unilatéralement par la Direction Générale de la Santé. En matière de préconisation sanitaire, nous ne sommes ni décideurs, ni invités à valider les éléments du protocole.
Dans ce contexte où se juxtaposent de nombreuses contraintes : protocole sanitaire physiquement éprouvant et chronophage, fortes chaleurs et retour à une programmation complète sur l’ensemble des catégories, le SNICA-FO continue d’alerter la DSR sur les conditions de travail intenables des IPCSR. Dans le même temps, nous avons lancé une consultation afin de permettre à chacun de s’exprimer sur les moyens à mettre en œuvre pour que la journée de travail des IPCSR soit compatible avec ce protocole, et que la santé des agents ne soit pas sacrifiée au prétexte d’un manque de places d’examens.
Cette démarche a immédiatement poussé la DSR à réagir et c’est ainsi que vendredi soir, les éléments de modification du protocole sanitaire étaient portés à notre connaissance. Nous avons donc suspendu le sondage afin de prendre en compte ces évolutions.
L’obligation d’équiper le véhicule d’une paroi souple entre l’avant et l’arrière est au centre d’une polémique, les organisations professionnelles (OP) ayant déclaré qu’elles ne seraient pas en mesure de procéder à cette installation.
Les consignes de la DSR étant claires, ce sont des milliers d’examen qui seraient annulés dès lundi : une telle situation générerait inévitablement des tensions telles sur les centres d’examens et dans les BER, qu’elles pourraient dégénérer en agressions.
Les OP proposent de remplacer la paroi par une visière portée par le seul accompagnateur à l’arrière.
Pour le SNICA-FO, il est urgent que la DSR prenne ses responsabilités pour à la fois protéger ses agents, assurer la continuité du service public et garantir des conditions de travail acceptables.
Le SNICA-FO rappelle une nouvelle fois que le retour à une programmation normale, dans un contexte de fortes chaleurs et de protocole sanitaire maintenu, met en danger les IPCSR. Nous en voulons pour preuve la multiplication des malaises d’IPCSR en examens, l’hospitalisation de certains pour déshydratation, et les agressions qui témoignent déjà du climat délétère actuel.
Le SNICA-FO prendra ses responsabilités en consultant sa Commission Exécutive pour définir les suites à donner si ce fonctionnement en « mode dégradé » venait à perdurer.