Un article intitulé « privatisation du permis : après le code, la conduite ? » est paru dans Auto Plus la semaine dernière*.
Alors que le rédacteur, Pascal Pennec, se demande notamment si cette privatisation serait une bonne ou une mauvaise chose pour les candidats, il souligne que l’abandon de la mission ETG aux appétits marchands est « considéré comme une réussite, malgré les 30 € à payer », car il n’y a désormais plus d’attente à l’examen.
Nous voilà donc au cœur de l’investigation journalistique : les fameux fumeux délais d’attente qui ne reflètent en rien la réalité!
Et l’UNIC, organisation professionnelle minoritaire de la profession, de sauter sur l’opportunité en dénonçant des délais de « trois à quatre mois » en Ile-de-France et dans les départements à forte demande pour repasser la pratique.
Nul besoin de lire plus, car tout est dit : il faut changer le « vieux monde » à bout de souffle !
Il est rappelé que ce syndicat est « pour sa part plutôt favorable à la privatisation de l’épreuve pratique ». Curieux euphémisme alors qu’Auto Plus souligne dans la même phrase que l’UNIC la réclame depuis plus de dix ans !
Etonnamment, les principales organisations professionnelles d’auto-écoles que sont le CNPA et l’UNIDEC, favorables au service public de l’examen du permis de conduire, ne sont pas interrogées.
Un manque d’objectivité serait-il à déplorer de la part de ce journal, détenu à parts égales par les groupes de presse Axel Springer et Mandadori, propriété de Silvio Berlusconi via l’holding financière Fininvest ?
Au final, à la lecture de cet article, nous constatons qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, avec :
- L’évocation des « délais » dont nous continuons sans relâche à dénoncer l’absence de pertinence, mais bienvenue quand la ligne éditoriale impose de crier haro sur le service public ;
- Le rappel de la combativité de notre organisation syndicale, qui observe le passé pour en conclure que toute réflexion du Gouvernement sur notre secteur d’activité se solde par des tentatives de régression.
Le SNICA-FO n’attendra pas d’être au pied du mur : il engage tous les IPCSR et DPCSR à défendre le service public en se déclarant gréviste le 09 octobre prochain (cf. post le 09 octobre un enjeu vital pour les I.D.PCSR).
L’ampleur de la mobilisation sera de fait déterminante dans la perspective des discussions à venir, que ce soit avec le MI, la DSR ou les députés de la mission parlementaire. Car, comme dit le vieil adage, « mieux vaut prévenir que guérir ».
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