Le CSER du 18 juin dernier a confirmé que le label moto sera intimement lié à la nouvelle réforme de la formation et de l’examen. Selon la DSR, il devrait voir le jour au 1er semestre 2019.
Les organisations syndicales et professionnelles ont jusqu’ici été soigneusement tenues à l’écart des premières réflexions, malgré nos sollicitations répétées.
La labellisation moto ouvrira droit à des contreparties : seuls les EECSR labellisés seront en mesure de dispenser les formations de 7 heures : AM, A2 vers A, B vers L5e/motocyclette (scooters à 3 roues de + de 50cm3).
Des réunions dites « techniques » se tiendront toutefois sur ce sujet pendant l’été avec les membres du CSER.
Pour l’heure, la DSR réfute toute idée de « simplification du plateau » : elle indique au contraire que le caractère technique doit être renforcé et qu’elle travaille en ce sens avec les formateurs des motards de la police. Elle confirme la volonté de mettre en place une ETM (ETG spécifique moto) qui aurait vocation à supprimer l’épreuve orale du plateau.
La DSR-ERPC s’est par ailleurs déplacée en Belgique. Ses représentants ont pu voir à l’œuvre la procédure en circulation qui positionne l’IPCSR sur une moto suiveuse.
Nous savons que la volonté de chercher des solutions pour mettre en œuvre cette modalité, si elle n’est pas exprimée officiellement, continue à faire son chemin au sein de la DSR-ERPC.
Le SNICA-FO reste opposé à cette mesure qui n’apporterait aucune plus-value en matière d’évaluation : comment expliquer qu’un IPCSR sera plus performant dans son évaluation s‘il doit, dans le même temps, assurer la tâche de conduite d’une moto !
L’élaboration du bilan de compétences nécessite une attention de tous les instants de la part de l’IPCSR dans la mesure où il convient de recueillir l’ensemble des indices positifs et négatifs. Cette activité intellectuelle soutenue rend de facto extrêmement périlleux le pilotage d’une moto suiveuse par l’IPCSR, cette tâche étant par ailleurs elle-même très exigeante.
En outre, alors que la DSR nous répète régulièrement que le budget est en berne, une telle dépense se ferait au détriment de la construction de centres d’examen par exemple. Un choix difficile à soutenir auprès d’agents qui travaillent encore pour la plupart sur un bout de trottoir !
Le SNICA-FO exige de nouveau que s’ouvrent enfin les discussions sur la réforme du permis moto. Car lorsque les réflexions se tiennent en catimini, il faut toujours craindre un mauvais coup pour les I.D-PCSR !
Retrouvez en PJ :
- Le PV du CSER du 6 mars 2018, rédigé par la DSR qui comprend les interventions du SNICA-FO, seule organisation syndicale des I.D.PCSR à s’être exprimée (voir image ci-dessous)
- Le power-point utilisé par la DSR lors du CSER du 18 juin 2018