Lors de l’audience du 27 février 2018, outre l’annonce des intentions de certains membres du Gouvernement concernant la privatisation de l’examen B, le directeur de cabinet adjoint nous a opposé un refus à la suppression de la 13ème unité.
Il s’est par ailleurs montré sceptique au sujet des problèmes rencontrés par les DPCSR.
En conséquence, nous avons exigé que le ministère de l’Intérieur assume ses responsabilités et se penche attentivement et objectivement sur ce que vivent les inspecteurs et délégués au quotidien.
Pour cela il existe une instance ad hoc : le CHSCT : Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail.
L’appellation est limpide. Son rôle est de se consacrer à la santé et la sécurité au travail.
Nous avons donc revendiqué une commission spécifique aux IPCSR et DPCSR au sein du CHSCT ministériel, qui du coup bien sûr apparaît dans notre cahier de revendications de la grève du 22 mars prochain.
Le CHSCT Ministériel étant une instance, les décisions qui y sont prises sont entérinées par un procès-verbal qui contraint l'Administration à les mettre en œuvre sur tout le territoire. Une telle instance constitue donc un outil essentiel pour faire avancer les revendications qui touchent à l’amélioration des conditions de travail (procédures, centres d'examen, gestion des BER etc.)
Pour ce faire, la réglementation des CHSCT prévoit notamment la présence de médecins de prévention. Cela oblige l’Administration à prendre en compte les réalités du terrain et leurs retombées sur la santé des agents, sans pouvoir les nier. Une telle commission nous permettrait de nous appuyer sur ces professionnels de la santé pour que soient enfin examinées attentivement les conditions de travail des inspecteurs et délégués (charge et temps de travail pour chacun des deux corps).
Pour l’heure, le cabinet du ministre propose au SNICA-FO un "groupe de travail". Pourquoi rejetons-nous cette proposition ?
- Elle n’apporte aucune plus-value à l’existant (nous avons déjà des audiences régulières avec la DRH et la DSR au cours desquelles nous défendons nos revendications).
- Sans procès-verbal, pas de décisions officielles et donc aucune obligation pour l'Administration de les mettre en œuvre !
- Enfin, accepter un « simple » groupe de travail serait se priver définitivement d’un outil indispensable à l’avancée concrète de nos conditions de travail. Nous ne tomberons pas dans le piège !
Pour le SNICA-FO c’est :
Non au groupe de travail !
Oui à l’instance nationale en capacité d’améliorer concrètement et durablement nos conditions de travail !