Du côté des promotions, rappelons au préalable que pour le SNICA-FO, tout agent promouvable (c’est-à-dire qui remplit les critères d’ancienneté) devrait être proposé à la promotion.
Or, pour mémoire, les débats de CAP ne peuvent se contenir qu’au listing dressé par les services déconcentrés, les personnels non proposés par leur service voyant la possibilité d’être promus irrémédiablement vouée à l’échec, même s’ils remplissent les conditions d’ancienneté.
Contraint de travailler dans ce cadre, le SNICA-FO défend les agents sur la base des seuls critères objectifs et transparents permettant de les départager, notamment l’ancienneté dans la fonction publique, dans le corps et l’âge. En effet, les personnels inscrits sur le tableau d’avancement étant par définition tous jugés « méritants » par leur hiérarchie, il serait plus qu’hasardeux de s’aventurer dans des discussions qui permettraient de déterminer quel IPCSR/DPCSR « est plus meilleur » qu’un autre !
Bien-sûr l’Administration s’obstine à vouloir départager les personnels sur la base des commentaires rédigés par leur hiérarchie, donc de façon tout-à-fait subjective. Cette façon de procéder avait amené le SNICA-FO l’an dernier à demander à la DRH si le classement des agents se faisaient en fonction du nombre de lignes rédigées par les services déconcentrés !
Il faut en effet bien comprendre que ces argumentaires sont rédigés par des personnes différentes. Ainsi, deux agents qui auraient des pratiques professionnelles similaires verront logiquement leur manière de servir retranscrite de façon différente dès lors que le commentaire n’est pas rédigé par le même « chef ».
Un supérieur hiérarchique trouvera peut-être justifié de s’appesantir sur les qualités de son subordonné, quand l’autre aura l’impression d’en dire suffisamment dans un court éloge. Notons également que certains se brident en nombre de proposition d’agents à la promotion, quand d’autres alignent une liste bien plus longue.
La comparaison objective entre IPCSR/DPCSR sur ces bases apparaît donc impossible.
Par ailleurs, alors que certaines OS se complaisent à jouer le jeu de l’Administration, au SNICA-FO nous considérons que nous n’avons pas à cogérer ! En d’autres termes, qui sommes-nous pour juger des qualités professionnelles d’un collègue, de surcroît sur la base d’entretiens professionnels par nature subjectifs ?
En conséquence, les représentants du personnel du SNICA-FO s’astreignent à ne pas outrepasser leur rôle et leurs prérogatives : ils s’appuient donc sur les seuls éléments transparents et objectifs dont ils disposent : l’ancienneté. Ils ne sont pas là pour défendre une poignée de « copains » de promotion et autres connaissances !
Le SNICA-FO, fort de sa représentativité aux dernières élections professionnelles, se félicite de réussir à faire pencher, dans certains cas, la balance en faveur des critères et des dossiers qu’il défend, tant sur les mutations que sur les promotions. Plus notre contrepoids sera fort, plus nous serons en mesure d’imposer notre vision juste, dénuée de tout clientélisme et de tout collaborationnisme.
Mais le patron reste bel et bien l’Administration! Cette dernière arbitre parfois dans un sens qui nous offusque profondément. C’est la raison pour laquelle le SNICA-FO ne vote jamais POUR les listes émanant des CAP. En parallèle, notre organisation syndicale dénonce haut et fort les profondes injustices qu’elle décèle et s’emploie à les corriger sur les CAP suivantes.