Pour le SNICA-FO :
- Refus du contrôle du justificatif de paiement par les IPCSR.
- Nombre maximal de candidats par séance immédiatement réduit à 20.
- A l’avenir, l’ETG doit être passée gratuitement en classe de 3ème.
La DSCR vient de diffuser une note qui impose aux IPCSR de contrôler le justificatif de paiement de l’ETG.
Cette décision est inique à double titre : d’abord car elle humilie les agents obligés de contrôler le paiement des usagers alors qu’ils défendent un service public gratuit et accessible à tous. Ensuite car les modalités de contrôles constituent une « usine à gaz, chronophage, inefficace, voire génératrice d’agressions ».
POURQUOI UNE USINE A GAZ ?
Cette note impose un double contrôle : avant l’examen, vérifier la présence et la validité du justificatif + comparer avec l’ancien numéro à partir de la deuxième présentation puis, en fin de séance, mentionner le numéro et la date prévisionnelle pour les candidats ajournés : double manipulation et perte de temps pour une mission où la cadence de travail est déjà trop soutenue. Usine à gaz encore lorsqu’il s’agira de contrôler le document sur les smartphones des candidats !
POURQUOI INEFFICACE ?
- Les risques d’erreur dans la retranscription du numéro de paiement et de la date prévisionnelle sont bien réels : comment pourrait-il en être autrement lorsqu’on est pressé par le temps ? Et s’il y a erreur, cela pourrait se traduire par un candidat excusé !
- Les justificatifs qui seront imprimés par les candidats seront falsifiables à souhait (modifier un document informatique quel qu’il soit est à la portée de tous). Si bien que nous pourrons avoir une multiplication de candidats fraudeurs qui ne seront jamais détectés par l’Administration !
POURQUOI GENERATRICE D’AGRESSIONS ?
Si un IPCSR refuse un candidat, quel que soit le motif mais c’est encore pire si ça fait suite à une erreur imputable à l’Administration, les réactions pourraient être agressives et d’autant plus s’il est de notoriété publique que les possibilités de fraudes sont immenses.
REVENDICATIONS :
Le SNICA-FO refuse que les IPCSR soient contraints de contrôler le justificatif de paiement de l’ETG. Ce n’est pas aux IPCSR de subir les conséquences de décisions, contraires aux intérêts des usagers et qui aggravent les conditions de travail des agents.
Le SNICA-FO continue de revendiquer le maintien de l’ETG dans le giron public. Pour le SNICA-FO, l’ETG doit être passée gratuitement en classe de 3ème. Un toilettage des ASSR1 et 2 permettrait d’atteindre un niveau ETG dès l’âge de 14 ans, donc avant l’éventuel AM. Voilà qui pourrait constituer une première étape d’une véritable politique en faveur de la jeunesse !
Pour l’heure, dans le cadre de cette réforme, les ETG qui resteront à terme organisées par les IPCSR seront de plus en plus constituées de candidats libres (non-francophones, sourds, malentendants etc…). Ces séances sont encore plus lourdes à gérer que les séances traditionnelles. C’est la raison pour laquelle le SNICA-FO revendique que le nombre maximal de candidats programmés pour une séance soit immédiatement porté à 20.
CONCLUSION :
Sur chaque détail de cette réforme la DSCR a fait preuve d’une incompétence notoire : aujourd’hui, elle démontre de nouveau son incapacité à proposer une procédure fiable, simple et non-chronophage pour ses agents déjà soumis à du travail à la chaine dans toutes les catégories.
Dans le même temps, les entreprises privées en charge de l’ETG n’auront quant à elles, pas de « 02 » et pas de justificatif papier à contrôler ! L’ironie de l’histoire confine donc à l’humiliation pour des agents qui restent opposés à la privatisation de cette mission et au paiement de cet examen. Cette ségrégation par l’argent défavorisera les plus précaires, ceux-là mêmes qui devraient être la priorité du gouvernement.