Journée mémorable, où pas moins de 120 IPCSR de toute la France se sont réunis devant la DSCR pour manifester leur mécontentement et exprimer leurs attentes face à l’Administration.
Une belle démonstration de leur détermination !
Deux rencontres se sont déroulées dans ce contexte : une première le matin dans les locaux de la DSCR ; et une seconde en début d’après-midi dans ceux de la DRH.
Du côté de la DSCR :
Le DISR incrimine le mouvement de grève en affirmant que la contestation des agents donne du grain à moudre à ceux qui souhaiteraient privatiser l’ensemble de nos missions. Un tel propos est totalement inadmissible et constitue une menace à peine dissimulée envers ceux qui défendent leur avenir et celui du service public ! Est-ce là tout le respect qu’il affirme témoigner envers les agents et le dialogue social ?
L’agacement du DISR laisse clairement penser que l’ampleur du mouvement l’inquiète.
S’il peut avoir une réticence à revenir sur certains de ses projets et propos, il sait pertinemment que la satisfaction de nos revendications est à la portée du ministère de l’intérieur, puisqu’elle ne lui coûte presque rien, voire rien du tout ! C’est notamment le cas de :
- la fusion de l’assurance qualité et du contrôle hiérarchique
- la tenue du CCER en lieu et place des « réunions informelles » où on nous informe au lieu de nous écouter.
Sur le sujet des suivis d’enseignement, le DISR affirme être favorable à leur déploiement. Cependant, à ce stade, il refuse de s'y engager par écrit afin de ménager la susceptibilité des organisations patronales des auto-écoles.
Le délégué interministériel s’enferme donc dans un positionnement incompréhensible et inacceptable !
Du côté de la DRH :
Les lignes bougent sur le chapitre indemnitaire et nous relevons une réelle volonté de faire avancer le dossier de la part du nouveau DRH, Stanislas BOURRON.
Un certain nombre de pistes écartées auparavant sont désormais évoquées : discussions sur les planchers/plafonds du RIFSEEP, groupes de fonction redéfinis, clause de révision de l’IFSE ramenée de quatre ans à deux ans… Tous ces éléments sont susceptibles d’apporter une plus-value par rapport à la version initiale. Ils ne sont toutefois pas du simple ressort de la DRH du MI et restent soumis à des arbitrages de la Fonction Publique. En conséquence, même si la bonne volonté du directeur se confirme dans les semaines à venir, ils ne sont pas acquis .
La seule revendication qui peut être immédiatement décidée par notre ministère est la revalorisation du régime indemnitaire, et sa traduction en une somme sonnante et trébuchante. Nous avons clairement signifié au DRH qu’il s’agissait du gros point de blocage sur le volet RH.
Alors que les portes s’ouvrent sur l'indemnitaire, alors que nous apportons la démonstration que les revendications métiers peuvent être satisfaites dès lors que la DSCR sort de son dogmatisme et de son entêtement, il convient désormais d’aller chercher un arbitrage à un niveau supérieur avec le soutien de nos structures.
Dès demain, nous irons le chercher en poursuivant ensemble la grève !
La lutte n’est pas finie mais elle s’engage sur la bonne voie.
Aujourd'hui encore plus de la moitié des examens annulés, demain on accentue la pression !