Dans la continuité des déclarations de la confédération Force Ouvrière et de la FEETS-FO, la commission exécutive du SNICA-FO, réunie en formation exceptionnelle le 27 octobre 2015 à Paris, condamne la stratégie managériale et économique mise en place par la direction d'Air France depuis des années. Ses méthodes consistent en particulier à stigmatiser honteusement les coûts salariaux comme cause de la situation de l'entreprise, et à opposer les différentes catégories de personnels.
La criminalisation des salariés et des syndicats engagés dans l'action, orchestrée de concert entre la direction d'Air France et le Gouvernement, vise à masquer la responsabilité de ces derniers dans la dégradation actuelle de la situation sociale et économique de la compagnie.
Les interpellations de salariés illustrent les méthodes hautement condamnables d'un gouvernement, défenseur zélé du patronat et des actionnaires. Malgré les dégâts déjà très lourds sur l'emploi, ce gouvernement prône la libéralisation du secteur, laissant le marché du transport aérien français se faire piller par des compagnies low-cost et par les compagnies du Golfe, à qui il accorde même des droits de trafic supplémentaires.
Pour la commission exécutive, les plans de licenciements et toute forme de destruction de l'activité d'Air France doivent immédiatement cesser. Elle exige en outre l'arrêt de l'acharnement judiciaire, des poursuites et sanctions contre des salariés de la compagnie.
La commission exécutive apporte son soutien aux syndicats FO d'Air France (SG-FO-AF et SNPNC- FO) mobilisés contre le démantèlement des activités de la compagnie et le plan de licenciement.