Une délégation du SNICA-FO, composée de Pascale MASET, Thomas KNECHT et Philippe BARROUX a été reçue à sa demande par le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel BARBE, son adjoint et le sous-directeur à l’éducation routière.
Cette entrevue se situait dans le prolongement de notre première rencontre du 28 avril dernier et était censée apporter des pistes de progrès sur des dossiers restés déjà depuis trop longtemps en suspens.
Le DISR a évoqué son récent déplacement à l’INSERR. Selon le haut fonctionnaire, le permis de conduire « n’est pas un instrument qu’on peut marchander ». Il affirme en outre que tout a été mis en œuvre par l’Etat pour sauvegarder le service public, dans un contexte où « les gens deviennent consommateurs de tout », et où le système formation/examen est menacé par la « révolution du numérique ». L’affirmation sur le maintien du service public est pour le moins paradoxale quand l'ensemble des mesures actuelles se traduit par un recul sans précédent de la sphère publique.
Pour autant, le DISR affirme que nous sommes passés à deux doigts de la privatisation totale du système. Alors que la DSCR et le MI ont ouvert la voie, le Délégué interministériel prétend que seule l'action de notre administration a permis de sauver le service de la ruine. Nous affirmons, pour notre part, que c’est en réalité la crainte d’un conflit social qui a incité le gouvernement à limiter ses « ambitions ». Le ministre de l'Intérieur l'avait lui-même évoquée dans l’hémicycle auprès des députés les plus favorables à l’externalisation sauvage de toutes nos missions.
Le SNICA-FO admet que les évolutions profondes et durables de la technologie, et que le développement inéluctable du continuum éducatif ébranlent l’architecture actuelle du permis de conduire. Dans cet esprit, une redéfinition du champ d’action du service public peut se révéler nécessaire. C’est d’ailleurs une analyse dont nous vous avions fait part dès l’été 2014.
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