Communiqué de presse du 03 mars 2024
L’ÉCHEC AU PERMIS DE CONDUIRE : UN FLÉAU !
"En 2016, l'examen du Code de la Route a été externalisé […] Et c'est un succès : aujourd'hui vous pouvez passer votre Code pour 30€ et dans les 2h. Et le repasser le lendemain en cas d'échec."
Cette assertion, rapportée par BFM-TV le 03 mars 2024, fait l’impasse sur la baisse de 20 points du taux de réussite au code et sur les fraudes massives engendrées par la privatisation de l’examen théorique, qui interdisent de parler de « succès ».
Le « succès » au permis de conduire, c’est ce que le SNICA-FO, syndicat ultra majoritaire de la filière, souhaite à tous les candidats. Or, les statistiques démontrent que 8/10 échecs sont dus à un niveau de conduite insuffisant.
Ainsi, le véritable fléau c’est le taux d’échec à l’examen !
Ce dont les jeunes ont besoin, ce n’est pas de passer X fois le permis, même dans des délais courts, mais d’obtenir un résultat favorable le plus rapidement possible.
Avant de réclamer une augmentation du nombre de places d’examen, qui aurait pour effet immédiat de faire baisser le taux de réussite, ce qui serait contreproductif et socialement inacceptable, il conviendrait de se demander :
Pourquoi près d’un candidat sur deux échoue à l’examen du Permis de Conduire ?
Pourquoi le taux de réussite des auto-écoles n’a pas varié depuis plus d’½ siècle ?
Pourquoi le nombre moyen de leçons de conduite a augmenté de 40% ? Il s’élevait à 25h à la fin des années 90, contre 35 à présent, sans que cela ait d’impact positif sur la réussite à l’examen.
Quelle est la cause de cette pénurie d’enseignants qui rallonge les délais ? Selon la Délégation à la sécurité routière (DSR), les délais d’attente sont « dans la grande majorité des cas, imputables à la pénurie d'enseignants ».
Le Permis de conduire et la Sécurité routière ne sont pas des marchandises !
Les jeunes et les usagers de la route ne peuvent pas être sacrifiés sur l’autel d’intérêts privés.
Aussi, les Inspecteurs et Délégués, fonctionnaires d’État garants de la qualité, l'impartialité et la probité des examens, combattront tout projet visant à affaiblir le Service public du Permis de conduire et de la Sécurité routière.
Paris, le 03 mars 2024
