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Motion de la commission exécutive - 24 mai 2018
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Motion de la commission exécutive - 24 mai 2018

 
Posté le 24/05/2018

La Commission Exécutive du SNICA-FO, statutairement réunie à Autun (71) le 24 mai 2018 en session extraordinaire, condamne les politiques de casse sociale que le Gouvernement déploie brutalement dans tous les secteurs.

Après la loi travail imposée à coups de 49-3 et d’ordonnances, l’équipe gouvernementale affiche sans ambiguïté ses intentions pour les trois versants de la fonction publique : suppression de 120.000 postes, amplification de l’idéologie méritocratique comme machine de guerre contre les droits collectifs, suppression du statut des fonctionnaires au plus grand bénéfice de la précarité et du privé.

Cette logique libérale est toujours la même. Avec la loi El Khomri et les ordonnances dites « Macron », le droit du travail privé a été ébranlé et certaines conquêtes sociales décrochées de haute lutte depuis des décennies par les travailleurs ont été réduites en miettes. Désormais, le Gouvernement s’attaque aux fonctionnaires, déjà fortement éprouvés au cours de ces dernières années, pour leur appliquer les mêmes mesures en les présentant comme des privilégiés. Pour les apôtres de la parole patronale, la fameuse « égalité » se fait toujours par le bas ! La Commission Exécutive rappelle que c’est notamment cette même stratégie qui avait été mise en œuvre pour les retraites.

La Commission Exécutive souligne qu’il ne s’agit pas uniquement de supprimer des postes comme l’ont fait les prédécesseurs de l’actuel Président, mais de ruiner le statut des fonctionnaires par le recours exclusif aux contractuels au sein de la fonction publique.

Depuis des années, cette orientation libérale a été mise en œuvre dans certains secteurs comme à France Telecom et à La Poste, avec des conséquences dramatiques telles que la multiplication des suicides, la sous-traitance du service postal, la dégradation des conditions de travail, etc. Il apparaît que le Gouvernement projette désormais d’étendre cette logique à tout le secteur public.

Plus globalement, la Commission Exécutive y voit la volonté d’instaurer le modèle de l’entreprise dans les institutions publiques avec son corollaire de « rentabilité » et de « performance », au détriment du service public.

En outre, la Commission Exécutive dénonce que la volonté affichée de confier des missions au secteur privé implique une course au moindre coût avec des conséquences inévitables comme la difficulté d’accès des usagers les moins fortunés aux services, la dégradation de la qualité des prestations, les risques de pratiques illégales ou abusives et le développement du clientélisme.

En ce qui concerne le permis de conduire, la Commission Exécutive affirme que le silence observé par Matignon lorsque le SNICA-FO l’interroge sur la perspective d’une énième réforme dans son secteur, jette bien évidemment le doute sur les intentions du Gouvernement. Il est indubitable que chaque réforme équivaut désormais à une régression, comme en témoigne celle dont Bernard Cazeneuve est à l’origine.

La dégradation significative des conditions de travail des IPCSR et DPCSR exige pourtant que les moyens adéquats soient donnés au service public du permis de conduire, que ce soit sur le chapitre des effectifs ou du budget. Il en va de la diversification des tâches, de l’allégement de la charge de travail devenue incompatible avec le respect des dispositions réglementaires, de la sécurisation et l’équipement des centres d’examen et d’une revalorisation statutaire justifiée par le niveau de leurs responsabilités.

Alors que la Commission Exécutive engage le Bureau National du SNICA-FO à faire aboutir ces dossiers, elle déclare solennellement que le combat en faveur du service public et du statut doit être soutenu sans faille par les IPCSR et DPCSR. Le recul du Gouvernement sur les orientations générales et destructrices qu’il retient contre le service public constitue en effet un préalable incontournable pour faire aboutir les revendications sectorielles. Si les fondements sont sapés, c’est en effet l’édifice complet qui s’écroule.

La Commission Exécutive considère que les initiatives visant à mettre en œuvre au plus vite une riposte unitaire interprofessionnelle d’ampleur nationale pour la défense du service public ferroviaire constituent un point d’appui.

Elle y voit un enjeu majeur à la réussite du mouvement social global, actuel et à venir.

Avec dignité et fierté ouvrières, la Commission Exécutive réaffirme ainsi la nécessité du combat contre la minorité libérale qui constitue la seule caste de « privilégiés ».

Adoptée à l’unanimité

 

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