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LE GOUVERNEMENT, « MAJAX » DES STATISTIQUES

LE GOUVERNEMENT, « MAJAX » DES STATISTIQUES

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  • privatisation
  • réforme
Posté le 16/02/2015

Elles ont l’apparence de la vérité et étayent un discours qui semble indiscutable. Mais la phrase du premier ministre britannique Benjamin Disraeli -« il y a trois sortes de mensonges : les mensonges, les satanés mensonges et les statistiques »- est à la source de toute une tradition politique qui se prolonge aujourd’hui, notamment aux ministères de l’intérieur et de l’économie.

Il faut reconnaître que la place Beauvau a une expérience certaine en matière d’artifices comptables. Ainsi, cet ancien ministre qui présentait triomphalement la baisse des chiffres de la délinquance au travers d’un indice global, mêlant vols à l’étalage et meurtres d’enfants. Si nous souhaitons entrer dans le détail des statistiques, un rapport explosif de l’IGA et de l’IGPN révèle que les chiffres étaient arrêtés dès qu’ils atteignaient le seuil fixé à l’avance. Ils étaient donc reportés sur le mois suivant, comme à l’époque de la planification soviétique ! L’objectif était d’éviter les « pics » de délinquance. Dans le jargon policier, on appelle ça la méthode du « tapis » ou du « bourrelet ».

La manipulation n’est bien sûr pas désintéressée. Dans l’exemple qui précède, le gouvernement travestit la réalité pour des raisons politiques précises, en particulier celle de se maintenir au pouvoir.

Accuser le gouvernement de bidonnage statistique ne se fait pas sans contrainte : il faut être à la fois à l’intérieur de l’institution pour avoir accès à la réalité, mais aussi à l’extérieur pour remettre en cause ce qu’affirme l’administration. Ce sont donc, en priorité, les organisations syndicales qui ont ce rôle et ce devoir.

Ainsi, conforté par ses remontées en provenance de tous les niveaux de l’administration, le SNICA-FO affirme solennellement que les statistiques relatives aux délais d’attente à l’examen du permis de conduire relèvent de la tromperie la plus caricaturale : elles prétendent mettre en lumière une situation qui, au final, arrange le gouvernement, mais qui par ses soi-disant remèdes, nuirait gravement aux usagers.

Et ce qui arrange l’Etat dans le contexte économique actuel, c’est de « flinguer » le service public !

Le gouvernement doit désormais consolider la vérité et renoncer à ses mesures aberrantes en matière d’examen du permis de conduire. Il en va de sa légitimité, car céder aux lobbyings avides de privatisation, ce serait clairement démontrer à l’opinion que les règles du marché, celles dictées par le néolibéralisme, rendent inutile la sphère politique.

Dans le cas contraire, il devra faire face à un mouvement social !

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