Le Congrès du SNICA-FO, statutairement réuni à Sommières du 13 au 17 février 2017, souligne que le modèle sociétal actuel pousse à son paroxysme l’antagonisme de classes et l’exploitation des uns par les autres.
Aujourd’hui, les moyens mondiaux de production et d’échange, dans leur quasi-intégralité, sont aux mains de quelques milliers de dirigeants actionnaires, animés par leur seule avidité.
Le Congrès du SNICA-FO rappelle que seuls les salariés, menant leur action politique et sociale sous l’impulsion des syndicats de lutte, permettront à l’humanité de repartir de l’avant en éradiquant le libéralisme, son ordre et ses lois.
A ce titre, il salue le combat qu’ont gagné les salariés de Scop Ti contre une multinationale qui joue avec les délocalisations.
Après une lutte victorieuse de 1336 jours contre le patron Unilever, les salariés ont en effet pu conserver leur usine avec l’ensemble des machines, former une coopérative ouvrière et lancer leurs marques 1336 et Scop Ti.
Le Congrès du SNICA-FO se félicite que les salariés de Scop Ti, par le modèle entrepreneurial qu’ils ont adopté, promeuvent une alternative à la dictature des grands groupes capitalistes, prêts à tout pour maintenir et augmenter leur profit, avec le soutien des états et de leurs appareils : Licenciement et chômage de masse qui lui permettent de peser sur la rémunération de la force de travail ; Délocalisation vers les pays à bas salaires ; Baisse voire suppression des cotisations patronales (santé, retraite).
Le Congrès du SNICA-FO souligne qu’acheter la production des salariés de Scop Ti, est un acte militant fort, prouvant que le bénéfice d’une minorité d’actionnaires ne doit pas être la finalité dans une société où tous les intervenants doivent pouvoir vivre dignement du fruit de leur travail.
Adoptée à l’unanimité à Sommières, le 13 février 2017