Comme 2023, l'année 2024 se présente sous de bien mauvais augures pour les IPCSR... les agressions, et les traumatismes qu'elles induisent, se multiplient :
- le 15 janvier, sur le centre de Marseille Saint Henri, une inspectrice a reçu plusieurs coups de coude et a été copieusement insultée, suite à un examen non mené à terme.
Le candidat l'a notamment traitée de "salope" et lui a intimé de "dégager" du véhicule une fois revenus sur le centre d'examen.
Frédéric MARCH, délégué syndical des Bouches-du-Rhône, a soutenu notre collègue, une plainte a été déposée au commissariat, en présence du chef de service. Un arrêté d'interdiction de se présenter à l'examen a été immédiatement pris. Le SNICA-FO salue la réactivité et l'intransigeance de la DDPP 13.
- le 16 janvier, sur le centre d'examen de Sète dans l'Hérault, une inspectrice, qui demandait à une candidate de "dégager ses oreilles" afin de vérifier qu'elle ne portait pas de dispositif auditif, a été prise à partie par le formateur, qui lui a tenu des propos virulents, devant les autres candidats et accompagnateurs, et l'a menacée de "faire un rapport" à son sujet pour discrimination. Ce formateur est connu du service pour divers incidents.
Le DPCSR étant aux abonnés absents, notre collègue a déposé plainte à la gendarmerie assistée de la déléguée syndicale locale, Mélanie VANNIER. La chef de service a apporté son soutien à notre collègue dans cette épreuve.
- le 19 janvier, au Chambon Feugerolles dans la Loire, suite à une intervention sur le frein pour éviter une collision, un candidat s'est rendu coupable d'un comportement volontairement dangereux. L'inspectrice a été amenée à freiner à de nombreuses reprises, pour finalement quitter le véhicule, craignant pour sa sécurité.
Le candidat l'a menacée de représailles, lui déclarant qu'il allait "appeler du monde pour s'occuper de son cas".
Le moniteur s'est finalement interposé. L'inspectrice, ne voulant pas remonter dans la voiture avec le candidat, a été raccompagnée au centre d'examen par l'enseignant. Notre collègue a déposé plainte, accompagnée du DPCSR.
- le 24 janvier, sur le centre d'examen d'Olivet dans le Loiret, un inspecteur est intervenu sur les commandes afin de maintenir les distances de sécurité avec un autre véhicule. Le candidat s'est alors mis à hurler et à proférer des menaces envers l'inspecteur. Suite à ce comportement agressif, l'inspecteur a arrêté le véhicule. Le candidat est alors sorti en disant à notre collègue : "sors, on va régler ça, on va s'expliquer". La monitrice est intervenue afin de calmer le candidat, qui est resté sur place, et elle a ramené l'inspecteur au centre d'examen. Accompagné du délégué syndical du SNICA FO, Yannick DUPUIS, le collègue a déposé plainte.
- le 27 janvier à Aubagne (Bouches du Rhône), en examen supplémentaire, suite à une intervention au volant, l'inspectrice a été violemment insultée : "va te faire enculer, c'est la 4e fois que je passe". Le candidat a arrêté la voiture, est sorti puis est revenu et a menacé notre collègue : "va te faire enculer, j'ai ton nom, ton prénom, je sais où tu habites, je vais te crever". Cette menace de mort a été proférée à plusieurs reprises. Le moniteur s'est interposé avant que le candidat ne porte des coups, l'inspectrice a appelé une collègue pour qu'elle vienne la chercher et a déposé plainte dans l'après-midi. Le chef de service, qui n'était pas joignable au moment des faits, a fini par rappeler notre collègue. Il lui a alors apporté l'aide et le soutien nécessaire. Notre délégué syndical, Frédéric MARCH, a guidé l'IPCSR dans ses démarches et lui a prodigué les conseils utiles. Le 29 janvier, le Préfet des Bouches du Rhône a pris un arrêté interdisant au candidat de se présenter aux épreuves pendant 5 mois, sans préjuger des sanctions pénales éventuelles.
Pendant que les IPCSR sont exposés à des comportements de plus en plus agressifs et de plus en plus fréquents, la DSR joue la montre pour mettre en place les mesures que nous avons proposées. Pire ! Elle profite du déploiement de RDV-Permis pour sabrer une conquête majeure des IDPCSR : l'ADR à J+2... parce que ça lui coûterait trop cher !
Stop à la régression !
Pour le SNICA-FO, la santé des IPCSR n'a pas de prix. Notre direction métier, doit prendre ses responsabilités de toute urgence et assurer une sécurité maximale à ses agents.
Nous constatons en outre que les interventions sur les commandes sont une cause fréquente de réactions agressives. Si les EECSR ne cadrent pas leurs élèves comme elles le devraient, et continuent de laisser leurs salariés et les IPCSR et examinateurs subir ce type de comportements, le SNICA-FO organisera, prochainement et aussi longtemps qu'il le faudra, la GREVE DES INTERVENTIONS (dans les cas où c'est possible bien entendu...).
C'est une méthode éprouvée et radicalement efficace.
A bon entendeur !