Chaque syndicat défend ses convictions et, dans la mesure où cela se passe dans le respect de l’autre et dans l’intérêt des IPCSR et DPCSR, il n’y a rien de condamnable, au contraire.
Nous sommes aujourd’hui dans une situation où toutes vos organisations syndicales appellent à la grève pour lutter contre les effets nocifs de la réforme.
Avec plus de 85% de grévistes le 25 juin, les inspecteurs et délégués ont démontré sans ambiguïté leur rejet massif des mesures annoncées.
Le SNICA-FO a recueilli, par voie de vote, le positionnement de nombreux mandants. Près de 80% se sont prononcés en faveur de l’option 2. L’orientation, pour être novatrice, peut entrainer quelques inquiétudes chez certains mais une chose est évidente : Tous les inspecteurs et délégués en ont plus qu’assez d’être les dindons de la farce !
Après des années de lutte pour défendre nos missions, que l’administration continue de raboter (en quantité et en qualité), après de multiples combats pour maintenir nos effectifs et après les nombreuses promesses des gouvernements successifs de valoriser notre rôle au sein de l’éducation et de la sécurité routières, force est de constater que l’existant se dégrade à un rythme de plus en plus soutenu.
Sur le volet mission, le Ministre se dit prêt à engager un cycle de réunions. Sa vision, encore très restrictive, pourra évoluer. Le SNICA-FO sera force de propositions et pèsera de tout son poids pour que les inspecteurs et délégués ne soient plus cantonnés au seul segment, de plus en plus restreint, du permis de conduire, mais soient au contraire déployés sur un ensemble de missions élargies au continuum éducatif, que chacun sait incontournable pour agir efficacement sur la sécurité routière.
Nous devons renforcer et valoriser notre rôle, donc celui de l’Etat au sein d’un dispositif que d’autres commencent déjà à s’accaparer.
La mobilisation du plus grand nombre est donc nécessaire pour démontrer à l’administration notre volonté inébranlable de rester des acteurs majeurs de la filière éducation routière, à la fois dans l’intérêt des agents et celui des usagers.
Sur le volet statutaire : Si nous ne nous battons pas, nous n’aurons rien de valable ! Comme le disait Marc Blondel au dernier congrès de la FGF-FO à Nîmes, « jamais l’amélioration ne vient du patron ! ». Nous ne saurions nous satisfaire du discours qui se résume à estimer nos carrières et nos missions inintéressantes et à promettre des facilités de détachements. Si cette possibilité doit certes être envisagée, et le projet du SNICA-FO a aussi cette ambition, combien d’entre nous seront-ils réellement concernés ? Pour aller où ? Et pour faire quoi ? L’ensemble de la fonction publique subit aujourd’hui les assauts, de plus en plus destructeurs, des politiques d’austérité ! Non, l’herbe n’est pas plus verte dans le pré d’à côté !
Défendons notre légitimité incontestable au sein de l’éducation routière en donnant d’ores et déjà encore plus de poids aux revendications « métier » d’un syndicat qui propose une vision d’avenir. Et donnons encore plus de poids au syndicat qui veut agir pour le pouvoir d’achat !
Ne nous laissons pas enfermer dans des craintes, des doutes ou pire, des divisions qui font le jeu de l’administration.
Levons la tête ! Levons-nous ! Et tous ensemble luttons pour améliorer l’existant !
C’est du rapport de force engagé que découleront les accords.
Soyons unis, soyons solidaires, soyons combatifs ! Et nous gagnerons !
Le CR de l’audience avec le cabinet du ministre sera mis en ligne dans la journée.
RESULTATS DE LA CONSULTATION :
Option 1 : 14.83 %
Option 2 : 78.61 %
Abstention : 6.56 %