COMMUNIQUE DE PRESSE 20 août 2014
Pour cette rentrée, les médias mettent en avant une kyrielle de chiffres tous plus désolants les uns que les autres : mauvais chiffre de la croissance, hausse du chômage, coût de la vie qui grimpe pour les étudiants, déficit public qui excède 4% du PIB....
Toutefois, pour apporter une note positive dans ce tableau déprimant, les statistiques flatteuses de la sécurité routière....de juillet....sont mises en avant auprès de la presse.
Mais à y regarder de plus près, le bilan des six premiers mois de l'année est loin d'être aussi idyllique : 112 morts et 2823 blessés de plus de janvier à juin par rapport à la même période de l'année précédente! (chiffres provisoires ONISR).
Comme elle a pu le faire avec le taux d'activité des inspecteurs du permis de conduire et les délais d'attente à l'examen, c'est la démonstration, s'il en fallait une, que la DSCR est passée maître dans l'art de manier les chiffres en fonction des réformes du moment!
C’est également la preuve que la répression à elle seule ne résout rien, sauf à accroître sans fin la pression exercée sur l’usager. Avec une telle politique de sécurité routière, l’automobiliste a d’ailleurs l’impression d’être la victime d’une persécution fiscale inavouée !
Tous les experts le disent, seule la formation ancre les comportements de manière durable. Pourtant, le Gouvernement supprime de plus en plus de missions des inspecteurs et délégués du permis de conduire et de la sécurité routière.
En abandonnant progressivement son emprise sur l’éducation routière, l’Etat conforte un système basé uniquement sur la répression, reléguant l’automobiliste au statut de « pompe à fric » !