Alors que s'organise la journée de grève et de manifestations interprofessionnelles et intersyndicales du 9 avril prochain contre les politiques d'austérité menées en France, les élections départementales sont venues infliger une sanction historique au gouvernement.
Le taux d'abstention, seul grand victorieux avec un "score" supérieur à 50 %, témoigne par ailleurs du désarroi des électeurs, face au libéralisme forcené prôné par les partis politiques au pouvoir ces dernières années.
Dans le même temps, au Sénat, les discussions sur le projet de loi Macron se poursuivent. A ce stade, il semblerait que les articles visant l'éducation routière et le permis de conduire soient amendés dans le sens d'un retour à la rédaction initiale.
Nos multiples rencontres avec l'Administration et les politiques portent donc leurs fruits!
Pour autant, aussi satisfaisantes que soient la volonté de supprimer la notion de service universel au sein de notre secteur d'activité, celle d'abandonner l'idée d'un CAR (comité d'apprentissage de la route), ou celle de laisser les postiers à leurs actuelles missions, nous ne devons pas perdre de vue que la position défendue par Dominique ESTROSI-SASSONE, rapporteure du texte en commission, peut encore évoluer, dans un sens plus ou moins favorable, lors des débats en séances plénières qui débuteront dès la semaine prochaine.
Par ailleurs, comme nous l’avons expliqué lors des réunions syndicales, après son adoption par le Sénat, le texte continuera son parcours législatif devant une commission mixte paritaire. Cette dernière devra rédiger un texte de compromis qui puisse être voté par les deux chambres (Assemblée Nationale et Sénat). Si le travail fourni par le SNICA-FO a des effets positifs, il s’agit désormais d’enfoncer le clou et d’obtenir le retrait pur et simple de ces articles.
Le moment n'a jamais été aussi propice!
En parallèle, la chute du taux d'activité des IPCSR, liée à une offre en places d'examen bien supérieure aux besoins des usagers, conforte nos analyses. Ces dernières sont d’ailleurs largement partagées par un certain nombre de directeurs ou préfets qui alertent la DSCR et le ministre de l’intérieur sur la difficulté à remplir les plannings. L'administration ne pourra donc pas continuer à mentir bien longtemps !
La grève, qui débutera le 7 avril 2015, devra souligner toute la détermination des IPCSR et DPCSR à défendre leurs missions et leur avenir. Ensemble, nous allons contraindre l'Administration à revoir sa copie et à revenir à la raison!
Le Vendredi 3 avril, le SNICA-FO rencontrera le cabinet du ministre Macron.
Nous démontrerons, statistiques à l'appui, que les mesures envisagées sont totalement inadaptées. Nous exposerons en outre nos revendications pour une réelle amélioration de la formation et pour l'optimisation du service public du permis de conduire.