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Audience avec  la DSR : l’indicateur « délais », source de terreur et de psychose
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Audience avec la DSR : l’indicateur « délais », source de terreur et de psychose

 
Posté le 05/02/2021

Le 02 février, la DSR et le SNICA-FO ont échangé sur quelques points dont certains occupent l’actualité depuis des années. 

C’est le cas notamment des délais de présentation à l’examen et de la production de places.

Après un rappel sur les perturbations découlant de la crise sanitaire et des remerciements appuyés pour l’investissement des IPCSR et DPCSR, la DSR a évoqué l’augmentation du délai médian et a déploré une baisse de 25% de la production d’examens sur 2020. Il s’agit notamment de la conséquence logique du premier confinement, période pendant laquelle enseignants et IPCSR étaient confinés. Pour le SNICA-FO, ce chiffre ne saurait traduire une dégradation de la situation, puisque de nombreux candidats n’ont pas été formés sur ce même laps de temps. Or la normalité veut qu’un candidat se présentant à l’examen soit un usager formé.

Les leviers mis en œuvre pour assainir une situation dont notre administration s’alarme ont ainsi été rappelés :

- Déploiement des examens supplémentaires ; une mesure financière incitative a été adoptée pour le premier trimestre et constituera le thème d’un communiqué spécifique de notre part dans les jours à venir.

- Recours aux personnels retraités dont l’enthousiasme à revenir sur le terrain est très relatif.

- Externalisation des épreuves hors circulation des TP transport en commun et routier de marchandises (article spécifique ici).

Le SNICA-FO rappelle deux principes constants sur ce thème des délais et de la production de places d’examens :

- La reconduction des examens supplémentaires depuis des années devrait inciter l’Etat à recruter des personnels en conséquence, puisqu’il s’agit de la seule mesure efficace sur le long terme.  La DSR indique que le plafond d’emploi des IPCSR sera maintenu en 2021 et que de nouveaux agents de La Poste viendraient renforcer les équipes. La première mesure constitue une satisfaction modérée quand notre organisation syndicale exige un recrutement favorisant le déploiement de toutes les missions statutaires. Si le SNICA-FO a revendiqué l’augmentation du montant de la vacation de l’examen supplémentaire, il ne peut qu’alerter les IPCSR et DPCSR sur la dégradation des conditions de travail et de vie personnelle qu’entrainerait un recours fréquent à un tel dispositif. Les unités effectuées au-delà du treizième examen quotidien constituent un non-sens quand la charge de travail habituelle est déjà intenable. Il est évident que c’est la sécurité de tous à bord du véhicule qui est mise en jeu lors de telles journées. De même, le travail le samedi ampute nos vies privées d’heures précieuses auprès des nôtres.  

-  Les sempiternelles jérémiades des organisations patronales sur les « délais d’attente » ne doivent pas aveugler l’Administration sur la réalité d’une situation qui n’a rien à voir avec ce que dit l’indicateur dans sa forme actuelle. Car il y a un fossé entre ce que laissent entendre les statistiques officielles et ce que vivent les IPCSR au quotidien ! Partout, les candidats, dont le niveau de prestation attriste parfois  les professionnels  de la sécurité routière que nous sommes, repassent dans un intervalle sans commune mesure avec les chiffres annoncés.

 

Alors que le SNICA-FO est la seule organisation syndicale à travailler depuis des années pour le retrait de cet indicateur perfide, alors que la DSR a désormais pris conscience de la nécessité de reconsidérer cette notion et de trouver une méthode de calcul reflétant la réalité, comment notre ministère peut-il s’enferrer dans son discours alarmiste et anxiogène ?

Car il est de la responsabilité de notre direction métier de communiquer en toute transparence vers tous les acteurs du permis de conduire, vers notre ministère et les médias sur ce qu’est la réalité !

Cette autoflagellation ruine la santé morale des IPCSR et DPCSR, qui eux vivent chaque jour  la vérité. Elle constitue le terreau fertile pour tous ceux qui ne rêvent que de privatiser nos missions.

Quand la DSR sait que l’indicateur délais ne vaut rien, comment peut-elle s’appuyer dessus pour pointer du doigt une supposée dégradation de la situation ?

Le SNICA-FO a demandé à être destinataire de points d’étape sur les travaux afférents à l’indicateur « délais ». Il saura, comme à son habitude, se montrer force de propositions. Il y a urgence à terrasser cette notion toxique pour le service public et ses agents.

 

 

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