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LE QUOTIDIEN DÉGRADÉ DES DPCSR
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LE QUOTIDIEN DÉGRADÉ DES DPCSR

 
Posté le 28/02/2018

CABINET DU MINISTRE DE L'INTERIEUR & DSR-ERPC

Points sur le quotidien des DPCSR par Richard ALLEMANY

Dysfonctionnement des applications métier et guichet unique :

Le quotidien des DPCSR et de leurs équipes, IPCSR et agents des guichets uniques, est considérablement perturbé par les dysfonctionnements récurrents des applications informatiques.

APEP : cette application, déployée à la hâte fin 2016 après une expérimentation bien trop rapide, est utilisée sur les tablettes des IPCSR en examens pratiques.

Après plusieurs versions censées à chaque fois améliorer le fonctionnement, l’APEP n’est toujours pas fiable !

Les IPCSR subissent régulièrement des temps de latence importants lors de la recherche des candidats dans la base nationale et de la saisie des informations qui les concernent.

Par ailleurs, les tablettes ne parviennent pas toujours à se connecter au serveur informatique nécessitant une intervention technique pour palier ce défaut. Les DPCSR sont ainsi très régulièrement contraints de prendre en charge les tablettes inutilisables sur le terrain pour les faire dépanner par les services informatiques.

Certains DPCSR, pour limiter la durée d’immobilisation des tablettes, tentent de les dépanner eux-mêmes ! Que d’heures de travail perdues dans des allers-retours au quatre coins des territoires pour prendre en charge puis remettre à disposition ces matériels censés faciliter le quotidien professionnel des DPCSR et IPCSR !

ANTS et PGA : les DPCSR en charge d’un « guichet unique » sont confrontés là aussi à des applications non abouties, peu ergonomiques et peu fiables tant pour les exploitants des établissements d’enseignement de la conduite que pour les usagers du service public mais aussi  pour  les agents des DDT(M) en charge de l’enregistrement des demandes de permis de conduire.

Concernant l’ANTS, les professionnels de l’enseignement de la conduite et les usagers l’utilisent en lieu et place des « dossiers Cerfa papier » depuis quelques mois (11/2017) pour s’inscrire au permis de conduire et demander la fabrication du titre de conduite.

Totalement désorientés par la complexité de cette application, son ergonomie peu pratique et ses coupures de service régulières, ces utilisateurs voient le temps passé pour saisir et voir traités leurs dossiers considérablement allongé.

Que dire des dossiers dits « désynchronisés » qui, bien qu’enregistrés rapidement par l’administration apparaissent toujours « en cours d’instruction » durant plusieurs semaines pour l’auto-école ou l’usager. Ces derniers se tournent donc vers les gestionnaires de l’ANTS par le biais d’un service en ligne ou téléphonique payant dédié. Là aussi, les réponses de la part d’un service saturé car sous-dimensionné tardent à venir lorsqu’elles viennent !

Concernant le PGA, application métier des agents d’enregistrement des guichets uniques permis de conduire des DDT(M), le constat est similaire : plusieurs heures par jour, le service est ralenti ou arrêté.

Résultat, les dossiers électroniques s’empilent et l’efficacité des agents mise à mal non pas de leur fait mais à cause d’un outil de travail totalement inefficace.

Il devient de plus en plus difficile pour les DPCSR de les motiver pour continuer à l’utiliser. Ils sont dépités par tant d’inefficacité et de temps perdu à attendre que la performance s’améliore !

Pire, ils sont régulièrement pris à partie par un public excédé qui, faute de pouvoir être reçu en Préfecture pour des explications à propos de leur dossier, se dirige vers la DDT(M).

En effet, depuis début novembre 2017, dans le cadre de PPNG, les guichets permis de conduire des Préfectures sont fermés. Les DPCSR et les agents des BER doivent faire face à ce public excédé et parfois difficile à contenir !

Le constat est sans appel, le quotidien des DPCSR et de leurs équipes se dégrade au fil du temps faute d’outils informatiques performants !

La pression des professionnels de l’enseignement de la conduite et des usagers du service public s’accentue. La Direction métier et la hiérarchie locale toujours plus demandeuses de statistiques, tableaux et bilans en tous genres ne sont pas en reste : elles contraignent les DPCSR à toujours plus d’efficience avec des moyens techniques dégradés et humains insuffisants.

Pour l’ensemble de ces contraintes qui empoisonnent le quotidien des DPCSR, la section encadrement du SNICA-FO revendique :

- un audit des applications métier de l’éducation routière et la mise en place d’un chantier de mise à niveau,

- l’affectation dans les BER d’un DPCSR par tranche de 10 agents encadrés,

- l’affectation d’au moins un DPPCSR par région,

- le remplacement systématique des IPCSR suite à mobilité ou départ en retraite,

- la mise en place dans chaque BER d’un pôle administratif  doté d’un secrétariat, d’un accueil (professionnels, usagers) et d’un bureau en charge de la comptabilité,

- la cotation de tous les postes de DPCSR à la NBI.

                                                                                                         

                                                                                              Richard ALLEMANY

Secrétaire de la section encadrement 

 

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